Lawrence Power
La très dynamique Société des Arts sur Papier présente Lawrence Power, jeune artiste qui vit et travaille à Berlin. Sa pratique s’étend de la peinture au dessin et gravite autour de l’héroïsme tel que le suggère l’iconographie romantique allemande et la littérature fantastico-héroïque. Par une quinzaine de planches au stylo feutre et huile sur papier, The Age of Might – L’Âge de la force reprend l’univers des jeux de rôle ou des jeux vidéo en y déclinant l’idée du héros. L’intérêt de cette série repose sur la presque absence de personnages, donnant davantage à voir les lieux et les attributs du héros et les fictions qui lui sont liées. Ainsi, dans une oeuvre, une ville est complètement désertée; dans une autre, des sacs de voyage et armes de guerre sont amassés près d’une malle, évoquant des aventuriers ou des explorateurs absents à nos regards. Cette absence fait aussi appel à un imaginaire stimulé par des paysages impossibles ou dysfonctionnels, comme une hutte en noix de coco et une machine à voler impossible. Jusqu’au 16 avril. (N. Guimond)
Robert Wolfe
Mânes VI, de Robert Wolfe (1995). |
Ces jours-ci, deux expos sont consacrées au peintre Robert Wolfe (1935-2003). Une rétrospective intitulée L’Espace couleur de Robert Wolfe, montée par l’historien de l’art et commissaire Laurier Lacroix, est à l’affiche à la Grande Bibliothèque. Le visiteur pourra y suivre les développements de son oeuvre picturale et gravée des années 60 jusqu’à sa mort. Puis, à la Galerie Graff, on retrace les 11 expos solos que Wolfe a eues dans cette galerie entre 1979 et 2002. Signalons qu’un catalogue avec des textes de Laurier Lacroix, Lise Bissonnette et Madeleine Forcier (directrice et fondatrice de la Galerie Graff) vient de paraître et accompagne ces expos. Jusqu’au 22 avril, à la Galerie Graff, et jusqu’au 17 septembre, à la Grande Bibliothèque. (N. Mavrikakis)
La sculpture dans tous ses états
Serge Fisette et Jean-Michel Ross ont monté une très bonne exposition qui interroge la sculpture dans sa capacité à dialoguer avec d’autres moyens d’expression. Dans Jumelages: l’espace et son double, on retrouve des oeuvres des artistes interdisciplinaires Carl Bouchard et Martin Dufrasne, Mathieu Beauséjour, Valérie Blass, Roger Gaudreau, Michael Robinson, Denis Rousseau, Martha Townsend et Sarla Voyer. Pour en savoir plus, on peut aussi se procurer le 75e numéro de la revue Espace, qui vient de paraître, et où les co-commissaires Fisette et Ross expliquent leurs intentions, le tout accompagné de textes de Mélanie Boucher, Bernard Schütze et Eduardo Ralickas. Jusqu’au 14 mai, à la Maison de la culture Marie-Uguay.