Arts visuels

Cozic, Réseau parallèle, Venne et Duval, L’effet Kiefer : Brèves Arts visuels 2006-04-13

Cozic

Une petite rétrospective du duo créateur COZIC (formé d’Yvon Cozic et de Monic Brassard) est à l’affiche de la Galerie Parisian Laundry. Elle a été montée par un groupe d’étudiants en histoire de l’art de l’UQÀM sous la direction de Louise Déry (directrice de la Galerie de l’UQÀM, mais qui enseigne aussi dans cette institution). Une création collective appelait un travail collectif d’historiens de l’art… Dans COZIC versus COZIC, le visiteur pourra voir une vingtaine d’oeuvres (installations, sculptures, oeuvres sur papier) réalisées entre 1975 et 2005, qui permettront d’effectuer un survol de la production transdisciplinaire du duo. Un catalogue, comportant une entrevue avec les artistes, accompagne cette exposition. Jusqu’au 22 avril.

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Réseau parallèle

Comment l’art en marge du réseau dominant (États-Unis – Grande-Bretagne – Allemagne) peut-il vraiment se faire entendre sur la scène internationale? Mais aussi, que faudrait-il changer dans nos systèmes d’expositions pour donner à l’art créé ici une place plus grande dans notre imaginaire collectif? Voici les actes d’un colloque réalisé en novembre 2002 et qui tentent de répondre à ce type de questions. Sous la direction de François Dion et de Marie-Josée Lafortune, l’ouvrage Abus MutuelNégocier la survivance réunit des textes qui réfléchissent à la notion de réseau artistique. On y lira très attentivement la prestation du critique Cuauhtémoc Medina qui, à partir d’une intervention de Françis Alÿs, discute des notions de centre et de périphérie. Intitulé Un maximum d’efforts pour un minimum de résultats, ce texte traite avec intelligence des concepts d’alliance et de collaboration. L’union fait la force?

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Venne et Duval

Lift (2005), huile sur toile de Renée Duval.

Deux expositions viennent de débuter à la galerie Art Mûr. Henri Venne, que nous n’avions pas vu en solo à Montréal depuis sa présentation au Musée d’art contemporain en 2004, prend les cimaises avec Still Life. Il y poursuit son travail sur les illusions visuelles avec des diptyques où photographie et peinture se rencontrent, se font écho. Mais vous y verrez aussi de "simples" photos montrant des monochromes reflétant des paysages. Et puis l’artiste Renée Duval propose Une euphorie ordinaire, série de peintures hyperréalistes où, là encore, il y a un dialogue peinture-photographie. Duval prend le plus simple des paysages et l’investit d’une monumentalité certaine. Jusqu’au 13 mai. www.artmur.com

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L’effet Kiefer

Am Anfang (Au commencement), d’Anselm Kiefer.

À ce jour, l’expo Ciel et terre, montrant les pièces monumentales de l’artiste allemand Anselm Kiefer au Musée d’art contemporain, a accueilli 63 000 visiteurs! Certains mercredis soir (où le musée ferme à 21 h), plus de 1 200 personnes se pressent aux portes de l’institution. Lors de la Nuit blanche (du 25 au 26 février), ce furent plus de 8 000 visiteurs qui s’y rendirent. Il faut dire que l’événement a reçu un accueil quasi dithyrambique au Québec et même à travers le Canada, de Vancouver (Sun) à Toronto (National Post, Toronto Star…). Dans The Globe and Mail, la critique Sarah Milroy a décrit cette expo comme "un des événements de l’année du milieu de l’art au Canada". Jusqu’au 30 avril.