Hervé Philippe : Fais-moi un dessin

La Maison des arts et de la culture de Brompton présente jusqu’à la mi-mai l’exposition Toujours avoir bonne mine, qui regroupe des caricatures, des bandes dessinées, des sculptures et des illustrations créées par le Sherbrookois Hervé Philippe.

Depuis près de trois ans, la vie de l’artiste bat au rythme de l’actualité. Chaque semaine, il dessine six caricatures pour le quotidien La Tribune. Tous les matins, il décortique les journaux, écoute la télévision et la radio à la recherche du flash qui fera rire les lecteurs le lendemain. S’il s’inspire souvent de nouvelles inévitables, il lui arrive parfois d’avoir à se creuser un peu plus la tête. "Ça va mieux quand les politiciens font des bêtises", lance-t-il dans un éclat de rire chaleureux. Bêtises ou non, il consacre chaque jour environ quatre heures à son travail de caricaturiste. Et jamais il n’y va à reculons. "Je peux me permettre de dessiner tout haut ce que les gens pensent tout bas!"

Le Guitariste d’Hervé Philippe.

L’exposition à Brompton nous permet de voir certains croquis esquissés au crayon de plomb et de les comparer avec les caricatures qui ont été publiées par le quotidien. L’artiste a choisi ses caricatures préférées. Pas nécessairement les plus drôles, mais celles qu’il trouve les mieux dessinées ou dont l’idée le rend plutôt fier.

En plus de son boulot de caricaturiste, l’artiste bosse à différents contrats d’illustration. Certaines des affiches qu’il a conçues sont exposées, de même que des sculptures faites à partir de pièces recyclées. Le touche-à-tout a démonté de vieux appareils électriques, comme des téléphones, des ordinateurs et des télévisions, pour créer de petits personnages de musiciens, un thème qu’il chérit aussi dans ses peintures. Aucune trace cependant de ce médium dans l’exposition à Brompton. Hervé Philippe a dû faire un choix dans le matériel qu’il expose. L’humour vient faire un lien entre les oeuvres de Toujours avoir bonne mine. Et le sens de l’humour de l’artiste s’avère particulièrement corrosif dans la série de dessins tirés de Woops, une bande dessinée dont un seul numéro a pu être publié. Des images devant faire partie d’un deuxième numéro, qui n’a finalement pas vu le jour, ornent certains murs de la Maison des arts et de la culture. Bref, une exposition qui présente un tour d’horizon particulièrement divertissant.

Jusqu’au 14 mai
À la Maison des arts et de la culture de Brompton
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