Pierre Belouin : Boire à l’aubier
Pierre Belouin est le premier artiste à bénéficier cette année du programme Résidences croisées Alsace/Québec. Un croisement concluant.
Il est souvent pertinent que quelqu’un puisse poser un regard extérieur sur ce que nous sommes pour nous aider à nous redécouvrir. Avec l’exposition de Pierre Belouin, c’est un peu ce qui se produit. Malgré quelques indices montrant une perception un peu naïve du Québec, probablement alimentée par quelque cliché ayant la couenne dure en Europe, Belouin offre un aperçu simple mais efficace de l’identité régionale. Preuve d’une grande sensibilité de la part de l’artiste, ses images jettent un regard nouveau sur la beauté de quelque édifice ou paysage que nous oublions trop souvent de remarquer, blasés que nous sommes de leur beauté nous baignant quotidiennement. Il ne manque pas non plus de souligner la dépendance de la population à l’égard des grandes entreprises régionales. L’intérêt de son travail se situe surtout dans son aspect sonore, puisque de chacune de ses images semble couler une sève plus ou moins musicale franchement intéressante. Pour y arriver, Belouin s’est adjoint plusieurs collaborateurs européens, qui se sont inspirés de son travail pour produire des rythmes ou ambiances poétiques, utilisant parfois des échantillonnages captés par l’artiste sur les lieux de ses prises de vue.
Cette exposition à Langage Plus s’inscrit dans le cadre du programme d’échanges international Résidences croisées Alsace/Québec, renouvelé jusqu’en 2009, qui permettra aussi cette année à Jean-Philippe Roy (Rimouski) et à Mathilde Martel Coutu (Alma) de vivre des résidences en Alsace. La prochaine invitée du centre, sur le point d’emménager dans des locaux beaucoup plus grands, sera Myriam Mechita, au milieu du mois d’août.
Jusqu’au 14 mai
À Langage Plus
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