Biennale nationale : Être désarçonné!
La Biennale nationale de sculpture contemporaine est encore dans les préparatifs précédant son vernissage du 16 juin. Mais déjà quelques oeuvres commencent à habiter les lieux.
La Galerie d’art du Parc ressemble à un chantier. L’odeur de peinture fraîche embaume tout le deuxième étage. Au mur sont accrochées des poupées Barbie momifiées, enveloppées naturellement de cire d’abeille. Plus loin, une immense sphère s’improvise refuge, des sculptures de bois s’inspirent de lettres reçues à la suite d’un appel à tous publié dans un journal local, qui demandait aux lecteurs ce qu’ils avaient perdu (parent, ami…).
Josée Wingen, directrice artistique et membre du comité organisateur, signale que le montage de la Biennale nationale de sculpture contemporaine se déroule à merveille: "C’est comme une grosse machine huilée!" Le fait étonne puisque l’événement fête seulement sa deuxième année d’existence. La femme réplique qu’ils ont beaucoup appris de la première édition. Ils ont compris qu’un comité de sélection était primordial pour la tenue d’un tel événement. Cela permettait un lieu pour les débats, une sélection plus démocratique. Ils ont désigné Michel Goulet comme invité d’honneur. Ils ont aussi tendu une perche à cinq autres artistes canadiens: Miguel-Angel Berlanga d’Ottawa, Aganetha Dyck de Winnipeg, Alan Storey de Vancouver ainsi que Diane Morin et Michael A. Robinson de Montréal. Le choix des autres créateurs s’est fait par appel de dossiers. Près d’une centaine de sculpteurs québécois ont signalé leur intérêt, huit ont été retenus. Ils se nomment Daniel Corbeil, Ani Deschênes, Marc Dulude, Josée Fafard, Mathieu Gaudet, Roger Gaudreau, Valérie Kolakis et Josette Villeneuve.
Les oeuvres exposées à la Galerie d’art du Parc, à la Maison Hertel-de-la-Fresnière et au Centre d’exposition Raymond-Lasnier ont été réalisées spécialement pour la Biennale. Les artistes ont dû s’inspirer d’un thème précis, mais peu restreignant: Le Temps du vertical et de l’horizontal. Une manière de donner une colonne vertébrale à l’événement. "La sculpture, aujourd’hui, c’est l’éclatement. C’est l’hybridité de toutes les formes de création", conclut Josée Wingen pour expliquer le titre du rendez-vous pancanadien.
Biennale internationale de sculpture contemporaine
Du 16 juin au 3 septembre
À la Galerie d’art du Parc
À la Maison Hertel-de-la-Fresnière
Au Centre d’exposition Raymond-Lasnier