24e Symposium : Symposium en action
Le 24e Symposium international d’art contemporain innove en invitant les Women with Kitchen Appliances et les Fermières obsédées, sans oublier les BGL, Marilou Desbiens, Cindy Dumais et autres performateurs. Décidemment, l’art action est en vogue!
Voir
s’est rendu sur les différents sites du Symposium de Baie-Saint-Paul durant la fin de semaine consacrée à l’art action des femmes et nous avons constaté non seulement la vitalité d’une forme d’art en plein essor, la performance, mais aussi la qualité des expositions picturales de peintres de renom ainsi que la participation massive d’un public ravi, que les performateurs n’ont pas hésité à intégrer à leurs activités artistiques.
Et c’est le cas de le dire, car, selon cette nouvelle vague d’artistes multidisciplinaires, l’art se fait actif, devient activité. Vivant, il bouge, se transforme et se déplace. Imaginez la scène lorsque que les Women with Kitchen Appliances (trois femmes de Montréal, qui utilisent les milieux quotidiens, des instruments ménagers et autres menus objets et qui, à l’aide de micros spéciaux, transforment les vibrations d’électroménagers en sons électroniques) sont arrivées d’un pas assuré vers les cantines extérieures de l’aréna, où des quidams mangeant tout bonnement ont eu droit à une prestation in situ à la table d’à côté. Ou encore quand des passants s’arrêtant inopinément, intrigués par les bizarreries de la performance de Marilou Desbiens, vêtue d’une robe de tape électrique et d’une perceuse, ont reçu de l’artiste des baisers et un masque antiseptique. Ils n’oublieront pas de sitôt leur expérience. Bref, en faisant participer le public, les artisans de ce 24e Symposium ont finalement donné un nouveau souffle à l’événement et ont réussi à créer un climat de proximité, de complémentarité entre les artistes et leur assistance.
D’ailleurs, quand Les Fermières obsédées (trois femmes de Québec aux costumes kitch) ont clôturé la journée haute en couleur, il n’y avait que des applaudissements de la part d’un auditoire charmé par une performance qui restera gravée dans les mémoires pendant longtemps.
ET LA PEINTURE DANS TOUT ÇA?
La peinture contemporaine, quoi qu’en pensent certains, a encore une place de choix au Symposium. Pour s’en convaincre, il suffit de visiter l’exposition Panique au village, de Martin Bureau, au Centre d’exposition. Des couleurs chaudes et vives envahissent des paysages idylliques, transformés par l’imagination débridée du peintre de l’île d’Orléans. Transformés, donc, par la panique, qui envahit les paysages et conséquemment la tranquillité de ceux-ci, contraste déstabilisant et évocateur.
Et pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu la chance d’assister aux activités thématiques, il reste une fin de semaine (les 26 et 27 août), sur le thème Voir et lire l’art, qui risque fort d’être à la mesure des précédentes… Sinon, on peut continuer d’aller voir les ateliers de création jusqu’à la fermeture du Symposium.
Jusqu’au 4 septembre
Au Centre d’exposition et à l’aréna de Baie-Saint-Paul
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