Les Convertibles : Convertissez-vous!
Arts visuels

Les Convertibles : Convertissez-vous!

Les Convertibles, un projet ambitieux regroupant 10 municipalités et plusieurs artistes du Québec, se sont donné rendez-vous à Québec sur les plaines d’Abraham. Bienvenue à bord.

Mais à bord de quoi au juste? S’il faut en croire les organisateurs du projet, que Voir a rencontrés à Québec, Louise Sicuro et Sylvette Babin, respectivement directrice générale des Journées de la culture et commissaire de l’événement Les Convertibles, on se retrouvera "à l’intérieur d’une entreprise artistique hors du commun, où chaque artiste sélectionné devait, en transformant un autobus, faire un rapprochement entre les arts, la culture et les citoyens". Tour d’horizon d’une exposition unique.

Dix villes, 13 artistes, 10 autobus métamorphosés, de Montréal (deux autobus convertis, soit celui de Patrick Bérubé et celui de Gwenaël Bélanger et Stéphane Beaudet), à La Pocatière (Paméla Landry), en passant par Laval (les frères Sanchez), Longueuil (Ani Deschênes), Portneuf (Giorgia Volpe), Québec (Cooke-Sasseville), Saguenay (Guy Blackburn), Shawinigan (Alain Fleurent) et Victoriaville (Lynda Baril). Voilà l’armada d’"autobus artistiquement modifiés" qui se pointera sur les plaines d’Abraham pendant trois jours.

Les autobus seront aussi présentés à l’occasion des Journées de la culture (29, 30 septembre et 1er octobre, dans chacune des villes où ils ont été construits), mais cette fois, ils sont tous réunis pour une seule et même cause: montrer ce qu’est l’art actuel, et ce, au plus grand nombre de gens possible.

C’est pourquoi les différents acteurs du projet ont proposé à la ville de Québec (à tout le Québec en fait) un lien de proximité avec l’art contemporain, actuel. On pourra en effet voir pendant l’événement des artistes auprès de leur autobus, leur parler, voyager dans leur démarche artistique et comprendre le travail effectué, surtout parce que ce travail s’est le plus souvent fait avec la collaboration de citoyens de tout acabit.

Par exemple, Gorgia Volpe se promenait avec son autobus dans la MRC de Portneuf et invitait la population à venir tricoter une immense courtepointe. D’autres, tout en restant immobiles dans leur autobus, ont fait travailler les citoyens sur des installations vidéo (les frères Sanchez) ou ont fait pratiquer la peinture à la société civile (Alain Fleurent) afin de redonner un peu de vie au recouvrement intérieur du fardier métallique. Certains ont décidé de travailler sur l’idée de transport, en transformant le moyen de transport – espèce de métaphore des temps modernes – en isoloir (Patrick Bérubé); les plus aventureux, comme Guy Blackburn, ont choisi le camp de la provocation visuelle et de l’altérité, sujet au goût du jour par excellence…

À voir absolument sur les plaines d’Abraham, en face du Musée national des beaux-arts du Québec, d’autant plus que l’événement est gratuit!

15, 16 et 17 septembre
Sur les plaines d’Abraham
Voir calendrier Arts visuels

ooo

LE TEMPS RETROUVÉ

Manon De Pauw et Michel Laforest présentent à la Chambre blanche La Petite Fabrique du temps. Cette exposition multimédia haute en couleur transporte le visiteur dans les affres du temps, et ce, avec une simplicité déconcertante. Vidéos en direct, effets sonores, illusions d’optique, tout y est… On nous invite même à refaire le temps – les yeux bandés, bien évidemment – à partir de petits morceaux de carton placés sur une table à notre intention. On participe donc, on observe, tout bouge, tout est en mouvement, il n’y a que de géniaux démiurges qui peuvent attirer ainsi notre attention. Une exposition intemporelle! Jusqu’au 24 septembre.

ÉLOGE DE L’ÉTONNEMENT

Annabelle Czyz (France), Colin Ponthot (Belgique) et Mathieu Valade (Québec) nous proposent un plongeon dans l’univers de l’art contemporain… à son meilleur. En arrivant sur les lieux de l’exposition Des plans sur la comète, on ne peut que rester pantois devant les objets bizarroïdes placés méticuleusement à l’intérieur du garage (eh oui, l’exposition est dans un garage). Mais le plus intéressant de ce rendez-vous surréaliste, pour ne pas dire dadaïste, est sans aucun doute la cabane de bois transformée en une espèce de contrebasse au son guttural. Ça vaut le détour, si ce n’est que pour jouer un petit air de Mozart ou de je-ne-sais-quoi. Quel plaisir visuel et auditif. Jusqu’au 17 septembre, au 780, côte d’Abraham (ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 17h).