Rencontre internationale d’art performance : Effervescence esthétique
La Rencontre internationale d’art performance de Québec est l’un des plus grands rendez-vous d’art action et performatif au monde. Encore une occasion unique d’investir l’univers de l’art actuel.
Actuelle, la performance? Certes! Non seulement parce que ce genre de pratique est apparu il n’y a pas si longtemps dans le paysage de l’art contemporain, mais aussi parce que cette "activité" a pris son essor avec l’apparition des nouvelles techniques d’expressivité et, surtout, parce qu’elle s’inspire de ce qui est tendance en arts visuels: la multidisciplinarité. Pourtant, cette "discipline indisciplinée", comme se plaisent à la décrire les organisateurs de la Rencontre 2006 (Richard Martel en tête et ses trois collaborateurs, Guy Sioui Durand, James Partaik et Brian Patterson), n’en est pas à ses premières heures de gloire. En effet, de plus en plus, l’art action a la cote dans les centres en art actuel. Pour la 14e édition de l’événement, on doit donc s’attendre à recevoir des mains de la poésie, de la musique, du théâtre, bref de tous les moyens qui sont à la disposition des Arts, des performances abracadabrantes, extravagantes, ludiques et surprenantes à coup sûr.
Avec ses 47 artistes de 19 pays et ses 8 jours d’actions performatives, l’événement a bien raison de se targuer d’être LE festival de la rentrée du milieu des arts. Cette biennale présentera cette année, sous le thème "La Performance mondiale en action", les plus grands noms de la performance, tels qu’Anti-Cool (Japon), Nicola Frangione (Italie), Tari Ito (Japon), Nineveh et Istvan Kantor (Canada), Przemyslaw Kwiek (Pologne), James Luna (États-Unis), Clemente Padin (Uruguay), Christian Prigent (France)… En fait, la programmation se divise en quatre volets (Artistes émergents d’Irlande et d’Irlande du Nord, Artistes d’Amérique du Sud, Art sauvage/Indian Acts et Machin’Truc – sélection d’artistes utilisant les machines et le multimédia) qui s’entremêleront dans le maelström de chacune des soirées, qui seront, pour ainsi dire, éclectiques à souhait.
En plus de ces jours de festivités, il y aura la Rencontre en réseau (jusqu’au 8 octobre). De Trois-Rivières (Atelier Silex) à Alma (Langage Plus), en passant par Sherbrooke (Horace), Chicoutimi (Séquence), Montréal (Skol), Victoriaville (Grave) et Rouyn-Noranda (L’Écart), les artistes invités par la Rencontre se promèneront d’un centre d’artistes à un autre.
Ce double événement du Lieu, centre en art actuel, est une chance en or pour le public et pour les artistes du Québec de venir assister à ce qui se fait ailleurs, et de rencontrer ainsi des artistes du monde entier. À ne pas manquer.
Du 21 septembre au 1er octobre à 20h
À la galerie Rouje
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CARNET
LE DISCOURS DE BGL
En entrant dans les locaux de l’OEil de poisson, transformés par le trio afin d’y présenter l’exposition Le Discours des éléments, on ne peut que rester coi. Il faut quelques minutes pour comprendre tous les subterfuges qui s’y trouvent. Système de poulies, système thermique, on se croirait dans un laboratoire "einsteinien". Cependant, qu’on ne s’y méprenne point, les scientifiques n’ont rien à y voir. C’est le travail d’artistes, pour le plus grand bonheur de l’esprit et des sens… Jusqu’au 8 octobre.
BONNE NOUVELLE
Un petit mot pour une très belle exposition d’images de films orthochromatiques, superposées dans une boîte laissant des espaces entre chacune des images et donnant des perspectives intéressantes. C’est au centre Regart (qui vient d’ailleurs de se faire octroyer une importante subvention commune de la Ville de Lévis et du CALQ) que Nathalie Daoust présente cette exposition Entre quatre murs. Jusqu’au 8 octobre.