À Trois-Rivières, on dénombre une centaine d’oeuvres d’art public. Certaines sont des monuments, d’autres des commandes et beaucoup sont issues de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du gouvernement du Québec, mieux connue sous le titre de la loi du 1%.
De cette centaine d’oeuvres, une trentaine, tant extérieures qu’intérieures, sont présentées en photo au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la culture jusqu’au 19 novembre à l’occasion de l’exposition Elles nous encerclent.
Sous la lentille de Guy Langevin, ces oeuvres se font découvrir sous un oeil différent. On s’étonne même de constater que certaines nous échappent tellement elles se sont intégrées à l’environnement. Qui sait que le vitrail de l’hôtel de ville est de Jean-Paul Mousseau? Qui croit qu’une partie du mur de la bibliothèque Gatien-Lapointe donnant sur Hart est une oeuvre d’art de Stelio Sole? Quant au monument des Braves, face au bureau de poste, le regarde-t-on vraiment? Sous le regard de Guy Langevin, la photo du soldat qui fait la chasse aux nuages gris est saisissante. Et revient soudain le débat de la mission canadienne en Afghanistan.
Se réapproprier les oeuvres qui sont les nôtres et les voir sous un nouvel angle, tel était le but de l’exercice de l’exposition. Pour ce faire, le travail a nécessité la prise de plus de 1000 photos, certaines prises au petit matin pour s’assurer d’une luminosité parfaite.
Afin de rehausser la portée des oeuvres extérieures, on a fait appel à la plume du poète Carl Lacharité. Sous le monument à Maurice L. Duplessis, on peut lire: "En ce temps-là, la noblesse s’achetait et coûtait moins cher qu’aujourd’hui". Sous celui de Mgr Laflèche: "On régnait sur un petit univers de bêtes, de grandes forêts de sapins et de fidèles, nombreuses étaient les bêtes, nombreux les sapins".
S’ajoutent à l’exposition une superbe brochure regroupant les oeuvres d’art public trifluviennes récemment inventoriées, un rallye dans les rues du centre-ville ainsi qu’un jeu des huit erreurs. Qui a dit que le patrimoine ne pouvait pas être amusant?
Jusqu’au 19 novembre
Centre d’exposition Raymond-Lasnier
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