Décoratif! Décoratifs? : Art déco
Arts visuels

Décoratif! Décoratifs? : Art déco

L’exposition Décoratif! Décoratifs?, présentée au Centre culturel Yvonne L. Bombardier à Valcourt, s’intéresse à la notion de décoratif dans l’histoire de l’art québécois.

Le Centre culturel Yvonne L. Bombardier nous a habitués à des expositions de haut calibre. Celles qu’on peut y voir cet automne, Décoratif! Décoratifs? et ECHOgraphies, ne font pas exception.

Mise en circulation par le Musée des beaux-arts du Québec, la première regroupe une soixantaine d’oeuvres faisant partie de la collection de l’institution. Amené à réfléchir sur quatre thématiques liées à la déco, le visiteur voyage à travers les différents courants qui ont marqué l’histoire de l’art québécois. L’exposition regroupe une grande variété de tableaux, céramiques, bijoux, sculptures et assemblages, dont certains créés par des figures marquantes de notre histoire, comme Alfred Pellan et Charles Daudelin.

Si certaines oeuvres se révèlent ludiques, comme Grande Nudité II, 1997 de Monique Régimbald-Zeiber, une immense toile beige ornée de petits grains bruns, d’autres portent une puissante charge émotive. On pense ici au Sans titre du corpus Se voir en amour de Carl Bouchard, un tapis crocheté créé à partir des vêtements de l’artiste et le présentant nu couché sur le dos en position de croix. Des bijoux conçus par Josée Desjardins, joaillière établie dans la région, sont également exposés.

La section la plus saisissante nous a semblé être la dernière, intitulée Séduction ou dégoût? Le commissaire Paul Bourassa s’est intéressé à l’art qui cherche à déranger en explorant le mauvais goût. C’est là qu’on peut admirer Quatuor pour tapis, 1998, un ensemble de balayeuses sculptées dans le bois par le trio BGL. On peut aussi voir l’oeuvre horriblement kitsch de Denis Rousseau intitulée Mon bébé et surtout, le Easter Party de Carlos et Jason Sanchez. Parions que vous ne resterez pas de glace devant ce sacrifice d’un agneau en ouate!

ECHOGRAPHIES

Francine Péloquin devant sa magnifique toile Un ECHO, d’Icare, pour me souvenir.
photo: Martin Blache

Francine Poliquin enseigne les arts plastiques et l’art dramatique à l’école secondaire de l’Odyssée à Valcourt. L’exposition ECHOgraphies regroupe de ses oeuvres colorées et vivifiantes qui s’intéressent à la question de la mémoire. Sa série sur les grues se veut un hommage à Riopelle. Elle propose aussi deux diptyques: Le Golem, soif de la faim et ECHO, faim de la soif, présentant d’un côté des visages de gens tourmentés par la guerre et de l’autre le paysage qui se déploie sous leurs yeux.

Décoratif! Décoratifs?
Jusqu’au 19 novembre

ECHOgraphies
Jusqu’au 26 novembre
Au Centre culturel Yvonne L. Bombardier

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