Écorce et Anatomie : Hêtre de chair…
Arts visuels

Écorce et Anatomie : Hêtre de chair…

Dans Écorce et Anatomie, Luce Pelletier s’intéresse au lien délicat qui existe entre l’homme et la nature. Pendant près d’un mois, elle nous ouvre son labo!

Luce Pelletier, dans sa démarche artistique, porte un regard tendre sur la nature. Elle ne porte aucun jugement. Elle tisse des liens simplement. Avec Écorce et Anatomie, exposition qui conclut une année folle de projets, elle établit un parallèle entre le corps humain et la structure des végétaux. Elle a ainsi confectionné des mains et des cages thoraciques à partir de feuilles de hêtre. Et elle les présente sous différentes formes: sculptures, photos et fausses radiographies.

"Ce que j’aime de la feuille de hêtre, c’est qu’elle ne tombe pas. C’est une feuille comme ça, blonde. Et elle reste dans les arbres jusqu’au printemps. Elle brille dans le soleil. Elle se détache vraiment du ciel", explique doucement l’artiste de Saint-Denis-sur-le-Richelieu pour justifier son choix de matériau. En fait, elle recherchait la transparence. "Ça fait beaucoup partie du projet, évoquer la transparence et faire des liens entre les nervures de la feuille et les veines de la peau." Ce lien s’est-il fait instinctivement? Luce Pelletier raconte qu’avant de bosser sur ce projet, elle avait fabriqué une série de mains à partir de toutes sortes de végétaux, comme des grains de maïs, pour une exposition appelée Les Leurres. Elle voulait montrer la trace de l’homme dans la nature. Elle avait alors découvert la feuille de hêtre, qui lui avait offert de nouvelles pistes de réflexion: "Ça m’a amenée ailleurs. Je suis allée chercher le rapport au corps et à la fragilité."

Paradoxalement, la feuille de hêtre se travaille facilement. " Elle a comme été lessivée. Elle a été blanchie par le soleil et les intempéries. Donc, c’est pareil comme une feuille de papier. Je mets de la colle, et ça colle!" s’exclame la créatrice.

Luce Pelletier reproduit deux zones seulement de l’anatomie humaine: la main et la cage thoracique. La première symbolise la présence humaine dans la nature et la seconde, le souffle de vie.

Jusqu’au 21 décembre
À l’atelier Silex
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