Mathieu Beauséjour : L'année 2006 de Mathieu Beauséjour
Arts visuels

Mathieu Beauséjour : L’année 2006 de Mathieu Beauséjour

"J’ai été extrêmement ravi par le malaise que j’ai pu créer avec mon exposition chez VOX en septembre. Il semblerait qu’on ne puisse toujours pas parler facilement de la Crise d’octobre en art. J’ai été cet automne, et je le serai encore en janvier, commissaire d’expositions, car il y a des pratiques que j’adore et qu’on ne voit pas assez dans le paysage québécois. Ces pratiques sont souvent héritières d’une culture populaire et sont moins sous l’emprise de la théorie. Elles sont plus de l’ordre du sensuel, du plaisir, du faire. Par exemple, citons le travail de Myriam Laplante et de Claude Perrault.

Cette année, j’ai apprécié l’initiative du Conseil des arts et des lettres du Québec qui a mis sur pied, au printemps, le Forum des arts visuels. Plusieurs acteurs du milieu de l’art ont pu y donner leur point de vue et échanger. Ça m’a montré la vitalité de ce milieu. Espérons que les recommandations de ce forum seront écoutées par la société en général…

La cerise sur le sundae de cette année 2006 a été l’annonce de la participation de David Altmejd à la Biennale de Venise en 2007, il y représentera le Canada. C’est la reconnaissance d’un magnifique travail et de la vision de la commissaire Louise Déry. Celle-ci, depuis des années, dans plusieurs institutions (elle est directrice de la Galerie de l’UQÀM depuis 1997 et a été conservatrice au Musée des beaux-arts du Québec ainsi qu’au Musée des beaux-arts de Montréal), a facilité le rayonnement des artistes d’ici, entre autres par la publication de monographies et la mise en circulation d’expositions."

Mathieu Beauséjour sera le commissaire de l’expo La Tête au ventre, qui débute le 17 janvier 2007 à la Galerie Leonard et Bina Ellen de l’Université Concordia.

COUP DE COEUR
"La lecture de Sylvie Cotton lors de l’événement Vasistas en février ainsi que la performance de Julie-Andrée T. au festival Viva! Art Action au début octobre. Le travail de body art de cette dernière nous démontre, encore une fois, toute la force et la vulnérabilité de l’art-performance."

COUP DE GUEULE
"La couverture médiatique des arts visuels au Québec, qui laisse à désirer… Au Devoir, ça n’a pas changé pour le mieux, à La Presse, il n’y a plus rien, et ne parlons pas de l’épopée Parachute…"