Top 3 Arts visuels : Trois temps, trois mouvements
Comme dans un trio, aucune partie n’est plus importante que les autres, mais est plutôt une complémentarité au reste de l’ensemble. C’est dans cet état d’esprit qu’a été élaboré le top 3 de l’année des expositions en arts visuels.
PREMIERE PARTIE
Territoires de Dominique Blain. Des oeuvres qui soulignent notre mode de vie, les effets de notre consommation sur les autres cultures. Actuel reflet des rapports de forces des diverses sociétés, cette exposition amène à réfléchir en nous montrant que le monde, malgré son évolution technologique, a parfois oublié de faire avancer les notions de conscientisation et de respect d’autrui. C’est à l’aspect d’engagement social que Dominique Blain consacre ses talents de créatrice, et je lui lève mon chapeau. Si nos actions ne peuvent changer le monde, au moins gardons les yeux ouverts… À voir jusqu’au 28 janvier 2007 à la Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke.
DEUXIEME PARTIE
Je ne suis qu’un dessin. L’outil dicte la forme. Exposition collective à la galerie Horace.
Collectif qui comprend Jérôme Bouchard, René Derouin, Sigrid Fisher, Ginette Saint-Amant, Francine Simonin, Brigitte Roy et Cynthia Touchette. Ici nous avons droit à une très belle présentation de l’évolution du dessin et de sa place dans l’art contemporain. Exit les paysages d’automne et autres cabanes à sucre. Nous sommes à un autre niveau. On pousse la réflexion et même certaines limites qui ont trop longtemps encadré notre perception du dessin de façon minimaliste. De l’intégration de dessins dans des assemblages en passant par des collages ou tout simplement le mouvement physique du médium sur papier, nous avons là de quoi pousser, ou même renouveler, notre définition du dessin. Une exposition rafraîchissante et inspirante à voir jusqu’au 7 janvier.
TROISIEME PARTIE
Caméra Orchestra par Sébastien Pesot, présentée cet automne à la galerie Horace. Une installation sonore, visuelle et médiatique qui nous mettait dans une ambiance paradoxale. Un drum fixé sur un des murs de la salle, sur un autre, une tapisserie de cymbales fendues. Au fond, trois téléviseurs d’où on voit un original qui saute, joue de la trompette, de la batterie, qui écrase des boîtes de carton, scie du bois, bref qui se démène pour faire du bruit. Une exposition hors du commun qui nous sortait de notre track habituelle pour nous faire découvrir les multiples voies que peut prendre l’art.