Le peuple des scavengers : Brèves Arts visuels 2007-01-18
Le peuple des scavengers
Pour ne pas tout simplement crever de faim, des individus à travers le monde en sont réduits à vivre dans les dépotoirs, à survivre grâce aux déchets de nourriture et aux matériaux recyclables qu’ils peuvent y trouver. Certains les ont surnommés du triste nom de scavengers (littéralement, les "nécrophages"). Au Pérou, ils seraient plus de 35 000 familles à subsister ainsi juste à côté de Lima.
Pendant trois ans, le photographe Paul-Antoine Pichard a parcouru neuf pays à travers le monde pour documenter la vie de misère de ces individus. Il est allé au Cambodge, en Égypte, en Inde, en Indonésie, à Madagascar, au Mexique, aux Philippines, au Sénégal et en Thaïlande et a ramené de son périple des images et des récits bouleversants qu’il nous présente dans l’expo Mines d’ordures. Dans ces photos, vous verrez ici une mère allaitant son petit, assise sur un amoncellement de déchets, là un petit garçon, nu, pas loin d’une benne à ordures qui risque de l’écraser… Une expo où l’image est renforcée par le texte, qui nous fait souvent mieux saisir l’horreur que recèlent ces images et ces amas de déchets. Tel ce commentaire: "Plus de deux mille corps humains reposent sous les montagnes d’ordures de Manille. En juillet 2000, après de fortes pluies, les ordures se sont écroulées sur le bidonville de Patayas. De nombreuses baraques ont été englouties. Leurs habitants avec."
Vous y apprendrez aussi comment, dans ces lieux, "les médecins de quelques ONG présentes soignent de nombreuses morsures de rats. Les nourrissons endormis sont les premières victimes, les rats leur mangent les doigts ou les oreilles"! Jusqu’au 10 mars, à la Tohu. paulantoinepichard.free.fr