Jason E. Lewis
Voici une expo interactive qui ne valorise pas le dispositif technologique au détriment du spectateur. Certaines des installations technologiques de Jason E. Lewis sont très bien structurées tout en étant passionnantes. Certaines sont même amusantes.
Le travail de Lewis, qui fut présenté un peu partout en Occident (Ars Electronica, ISEA, SIGGRAPH, Urban Screens, Mobilefest), est à l’honneur au Centre Oboro. On remarquera en particulier l’installation Intralocutor, où les mots prononcés par deux visiteurs se transforment en une poésie visuelle. L’expo Everything You Thought We’d Forgotten traite des "zones limitrophes entre identités culturelles conflictuelles, entre la mémoire et l’histoire, le visuel et le textuel". Jusqu’au 17 février.
Portolese
Marisa Portolese, Melodies in my Mind. |
Les plus récentes images de Marisa Portolese (une photographe ayant achevé sa maîtrise en art à l’Université Concordia en 2001, sous la direction de Geneviève Cadieux) sont certainement moins dramatiques ou accrocheuses que celles auxquelles elle nous avait habitués. Elle nous livre cette fois-ci des portraits plus simples, mais paradoxalement plus intenses. Dans l’expo Breathless, les décors sont moins chargés émotionnellement, plus dépouillés; les vêtements plus neutres, moins connotés sexuellement (l’amateur se souviendra de ses photos de jeunes filles en sous-vêtements qui frôlaient le voyeurisme). Néanmoins, l’ensemble est plus touchant. Marisa Portolese a trouvé un ton plus personnel, plus intime. On remarquera entre autres son superbe portrait de la photographe Olga Chagaoutdinova intitulé Melodies in my Mind. Jusqu’au 10 février, à la Galerie Trois Points.
Galerie de l’UQÀM
Lucie Robert, Subjectile no 15.. |
L’amateur d’art se souviendra certainement de son expo chez Occurrence et à Plein sud, au début 2003. Dans Doubles, Lucie Robert avait alors montré une série de dessins jouant subtilement de la métamorphose. Dans Traces et Empreintes, Robert donne à voir des dessins, des vidéos et même des fils de fer écrasés qui montrent ce "double désir de liaison et de détachement", en étant des "indices d’une friction avec le monde"… Cette expo est accompagnée de la présentation de quelques oeuvres nouvellement acquises par l’UQÀM. Avec des pièces de Kate Craig, Pierre Dorion, Chantal duPont, Nicole Jolicoeur, Nancy Spero, David Tomas… Jusqu’au 10 février.