Peter Winkworth : Voyage dans le temps
La collection Peter Winkworth nous plonge au coeur de nos racines québécoises au Musée des beaux-arts de Sherbrooke.
Né à Montréal en 1929, Peter Winkworth a étudié au Bishop’s College School à Lennoxville avant de faire carrière comme courtier pour une entreprise canadienne à Londres. En parallèle, l’homme, décédé en 2005, nourrissait une profonde passion pour l’art canadien ancien. Au cours de sa vie, il a monté une collection de quelque 4000 oeuvres historiques, qui ont par la suite été acquises par Bibliothèque et Archives Canada. Il s’agit de l’une des plus importantes acquisitions d’art documentaire réalisées par le gouvernement fédéral.
Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke présente la sélection Regards sur le Québec d’alors, qui réunit un total de 84 oeuvres de cette prestigieuse collection. L’exposition regroupe essentiellement des oeuvres du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. L’une des plus récentes date de 1910. "Remarquez la qualité de la conservation", fait observer la conservatrice du Musée, Suzanne Pressé. "Peter Winkworth avait l’âme d’un conservateur. Il était une mine de savoir."
La visite nous permet d’admirer des aquarelles et des dessins témoignant de scènes de la vie quotidienne d’alors. En guise de paysages, on peut contempler les chutes Montmorency, le fleuve Saint-Laurent, le fort Chambly, Montréal, Québec, et même le Bishop’s College aux alentours de 1845 ainsi qu’un paysage croqué près de Sherbrooke à la même époque.
Surtout constituée de tableaux, l’exposition regroupe aussi quelques documents historiques comme l’ordonnance marquant le début de la guerre de Sept Ans par laquelle la France déclarait la guerre à l’Angleterre et l’ordonnance proclamant la fin de cette guerre en 1763. Le circuit se boucle avec des oeuvres d’un artiste originaire de Melbourne, Frederick Simpson Coburn (1871-1960).
Comme il s’agit d’oeuvres sur papier précieuses, le temps d’exposition est restreint pour s’assurer qu’elles ne se détériorent pas. Voilà pourquoi l’exposition demeure à l’affiche deux mois seulement. "On a pris le temps maximum!" assure la responsable des communications au Musée, Lise Boyer. Un saut dans le passé à la fois émouvant et instructif.
Jusqu’au 18 mars
Au Musée des beaux-arts de Sherbrooke
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