Manuel Lau : La vie en rouge
Manuel Lau, actuellement en résidence à Presse Papier, s’inspire des animaux domestiques dans Des chats et des chiens rouges.
Dans le communiqué de l’expo Des chats et des chiens rouges, on relate que Manuel Lau, Montréalais d’adoption, a vu le jour au Pérou et qu’il a étudié la gravure à Lima. Si on ajoute à ces informations que l’artiste porte un nom latin, on peut facilement s’imaginer avoir affaire à un homme de petite taille et au teint basané. Or, c’est un jeune homme aux traits orientaux et au français quasi impeccable – quoiqu’il affirme le contraire – qui attendait dans l’environnement de l’Atelier Presse Papier.
Dérivée d’une exposition intitulée Chiens vagabonds, Des chats et des chiens rouges réunit des collagraphies colorées à la main, des oeuvres de bois gravé et des gravures sur papier japonais. Chaque pièce semble raconter une jolie histoire mettant en vedette la faune. "Après mon arrivée à Montréal, il y a deux ans et demi, j’ai décidé de me concentrer un petit peu plus sur le thème des animaux. La montagne du Mont-Royal m’inspire beaucoup. J’imagine qu’il y a encore des animaux qui habitent là-bas…" soutient le membre de l’Atelier Circulaire. Il s’amuse ainsi à dessiner des chats qui se prélassent sous le soleil dans un hamac, des chiens qui s’amusent dans un parc rempli de verdure… Bref, il invente des lieux paisibles, des moments de bonheur. "L’idée que je veux donner, c’est de voir la vie du bon côté. Même s’il y a des difficultés dans la vie, c’est nécessaire de profiter de ce qu’on a autour de nous."
Manuel Lau s’inspire des animaux. Cependant, les chiens errants ont depuis longtemps marqué son imaginaire. En Chine et au Pérou, il a souvent vu ces bêtes errer dans les rues à la recherche de nourriture ou d’un des leurs. "Cette capacité de survivre dans la rue et dans n’importe quelle condition, ça me surprenait beaucoup", dit-il. Et pourquoi des chats et des chiens "rouges"? "Dans la culture orientale, le rouge est la couleur de la fortune. C’est quelque chose de positif aussi", répond-il.
Manuel Lau a foulé le sol de plusieurs pays; il en a habité certains, en a visité d’autres. D’avoir goûté à un tas cultures différentes influence-t-il directement son travail? "Il y a toujours un petit peu de chaque pays dans mes images. Les images de rues que j’ai habitées avant reviennent parfois", confie celui qui n’aime pas rester au même endroit trop longtemps.
Jusqu’au 4 mars
Au Centre de diffusion Presse Papier
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