Helen Collin : Au-delà du surréel
La peintre Helen Collin, après avoir exposé dans plusieurs cafés sherbrookois, présente un tour d’horizon de ses plus récentes créations au centre d’arts La Nef.
Helen Collin a choisi de faire fi des modes et d’écouter son instinct. L’artiste peint des tableaux surréalistes, dont certains rappellent l’univers de Salvador Dali. Le maître, qu’elle a découvert à l’adolescence, figure d’ailleurs parmi ses influences. "Le jour où j’ai vu les toiles de Dali, j’ai vraiment senti quelque chose de gros, de fort, de connecté à moi. Quelque chose qui me ressemblait", se rappelle-t-elle.
Enfant, Helen Collin manifestait déjà un talent particulier pour l’art. Ses professeurs se voyaient souvent troublés par les travaux de cette petite fille, qui a déjà eu l’audace de créer une main ensanglantée en papier bouchonné. À la fin du secondaire, un prof d’art a su reconnaître ses aptitudes et l’encourager. "C’est grâce à lui si je peins!"
Après avoir modéré sa création pour élever ses enfants, l’artiste a recommencé à peindre de façon soutenue et passionnée il y a quelques années, inspirée en cela par diverses rencontres dans le milieu culturel sherbrookois. Pour valider son travail, celle qui privilégie l’huile comme médium est allée rencontrer le propriétaire d’Art-Inter, Bertrand LaPalme. L’estimé consultant en arts visuels l’a rassurée, lui faisant remarquer à quel point elle possédait bien le style surréaliste. "Je suis sortie de là "boostée"", dit-elle.
Dernièrement, l’artiste a touché à des sujets plus engagés. Préoccupée par la question environnementale, elle peint parfois des bestioles à visage humain pour illustrer les méfaits de l’homme sur la Terre. Parmi ses oeuvres récentes, on compte La Mort d’un géant, qui traite de la vente du mont Orford au privé, et Alberta, éjaculation pétrolière, un tableau qui tranche par un style plus abstrait.
La Mort d’un géant. |
À la Nef, pour sa 30e exposition solo en carrière, elle exhibe quelques toiles qui n’ont encore jamais été vues en public. Notamment Neuvième Étage… la folie, une oeuvre constituée de six tableaux qui peuvent être permutés, et former de nouvelles compositions tout aussi réussies les unes que les autres. Pour que les visiteurs puissent les interchanger à leur guise, l’artiste leur offre une version photographique de l’oeuvre.
L’art visuel est viscéral pour Helen Collin. "Je mourrais sans ma peinture, lance-t-elle. C’est un besoin, c’est essentiel. J’étouffe sans ça."
Jusqu’au 25 mars
Au centre d’arts La Nef
Vernissage: le 2 mars à 17h
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