La Galerie d’Este : Vent d’Este
La Galerie d’Este présente Mémoire Filtre de Jerzy Kolacz, peintre abstrait et affichiste polonais.
LA GALERIE D’ESTE
Cette nouvelle galerie, née l’été dernier, a pignon sur rue à Westmount, sur la rue Greene. Elle représente un groupe remarquable d’artistes contemporains canadiens et internationaux, de même que des oeuvres sélectionnées de maîtres modernes, à travers une variété de techniques allant de la sculpture à la peinture, du dessin à la photographie. Elle occupe une superficie d’environ 6 000 pieds carrés, dont près de 4 800 sont réservés aux expositions d’oeuvres d’art.
La Galerie d’Este fait actuellement connaître l’oeuvre d’une vingtaine d’artistes, dont Danielle April, Jean-Paul Jérôme et Angela Grossman (CA), Patrik O’Reilly (IE), Jean-Pierre Ruel (FR) et Jerzy Kolacz (PL), justement. On peut même y voir quelques bronzes de Salvador Dali, eh oui… Au fait, la galerie porte le nom d’Isabelle d’Este (1474-1539), marquise de Mantoue et importante mécène du Quattrocento italien…
MÉMOIRE FILTRE
L’exposition Mémoire Filtre présente des oeuvres récentes de Jerzy Kolacz, élaborées à partir de divers matériaux sur bois ou sur toile. Les abstractions de l’artiste sondent ce lieu où résident les expériences et les souvenirs, lorsque le temps a fait son oeuvre en filtrant la mémoire.
Dans les toiles, les couleurs se disputent des territoires où la matière est un peu malmenée: Kolacz colle des choses, gratte et lisse, revisite ses plages de couleurs à grands coups de brosse, cloisonne, décloisonne et fait émerger des embryons de formes jusqu’à atteindre cette trame picturale particulière qui est sa signature.
LES DEUX KOLACZ
Kolacz pratique avec un égal succès un travail d’artiste graphique et de peintre. Son art graphique implique une forme de commentaire sur la vie contemporaine et une confrontation avec l’actuel, tandis que ses peintures utilisent un tout autre arsenal de sens et de significations: elles se veulent avant tout une invitation à la contemplation.
L’artiste a horreur du factuel en peinture qui, selon lui, tue l’essence de l’art, et c’est pourquoi il rejette d’emblée toutes les techniques narratives. Les peintures de Kolacz ont toujours évolué à contre-courant de l’industrie des arts visuels, et les démarches ayant cours en Europe de l’Est et les esthétiques mouvantes des années 1960 ont doté son oeuvre d’une imagerie néologique où se distinguent, encore aujourd’hui, l’amour de l’abstraction et du langage pictural qui lui sont caractéristiques.
Né en Pologne en 1938, Jerzy Kolacz obtient son diplôme de l’Académie des beaux-arts de Varsovie en 1962, puis émigre au Canada en 1978. Depuis 1963, son travail a été exposé dans plus d’une cinquantaine d’expositions individuelles à travers le monde: Pologne, Allemagne, République tchèque, Hongrie, Hollande, Angleterre, Danemark, Belgique, France, Suisse, États-Unis et Canada. En reconnaissance de son oeuvre, Kolacz a été élu à l’Académie royale des arts du Canada.
Jusqu’au 11 mars
À la Galerie d’Este
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