Anadama
Ils sont nés le même jour de la même année (en 1978) et travaillent en commun depuis 2002. Ce duo de jeunes créateurs, genre de jumeaux stellaires, porte le surnom d’Anadama (amalgame de leurs deux noms, Dana Dal Bo et An Soubiran). Leur nom d’artistes fait penser à un étrange mais savoureux pain inventé grâce au hasard en Nouvelle-Angleterre et leurs oeuvres se veulent chaque fois comme une nouvelle recette expérimentale. En effet, pour chacune d’entre elles, ils expérimentent avec les matériaux. Pour une photo, ils demandent à un verrier de leur créer des objets étonnants. Pour d’autres, c’est le matériau d’impression qui varie: ici ils impriment sur de l’élasthanne, là sur du vinyle autocollant. Les photos où ils jouent à être leurs grands-pères (morts la même année), Pépé et Nono, sont particulièrement surprenantes. De jeunes artistes à surveiller. Jusqu’au 31 mars, à la Galerie [sas].
Jessica Auer
Jessica Auer, Las Vegas, Nevada (2005). |
Elle est encore étudiante à l’Université Concordia, au niveau de la maîtrise en photographie, et c’est sa première exposition. Néanmoins, ses Re-creational Spaces ne manquent pas d’assurance et il y a fort à parier que nous entendrons parler de cette artiste dans l’avenir. Dans cette présentation, Jessica Auer nous montre divers lieux populaires aménagés afin de les rendre plus accessibles aux touristes ou ayant été tout simplement créés pour eux. Cela va des chutes Niagara aux chutes d’Iguaçu (en Argentine), en passant par le site de Machu Picchu (au Pérou), le parc national Yellowstone ou l’espace hallucinant de Las Vegas… Dans chacune de ses images, elle discute des notions d’authenticité et de mémoire collective. Jusqu’au 14 avril, à la Galerie Thérèse Dion.