ANNE-MARIE NOBLE AU ZYBALDONE
Les murs du Café Zybaldone accueillent ces temps-ci l’exposition Crépuscule d’Anne-Marie Noble, qui n’avait pas exposé depuis quelques années, occupée qu’elle était à administrer l’atelier Noble Nadeau. Formée en arts visuels à l’Université de Sherbrooke, la jeune femme sent qu’elle a réussi à cerner sa démarche artistique. Après avoir dessiné beaucoup d’elfes et s’être laissé inspirer par la nature, cette férue de body painting peint sur des modèles qu’elle photographie. Les clichés lui permettent ensuite d’immortaliser le tout sur toile. "J’ai un plaisir fou à faire ça", lance-t-elle les yeux pétillants.
Depuis plusieurs années, l’artiste maquille des enfants dans divers événements festifs. Un travail qui lui a permis d’acquérir diverses habiletés. "Ça donne une rapidité tout en développant la mémoire visuelle", considère-t-elle. Le body painting découle de cette pratique du maquillage pour enfants.
Pour créer ses oeuvres sur corps, Anne-Marie Noble établit une certaine structure et se laisse ensuite aller à une totale liberté de création. Les tableaux exposés au Zybaldone témoignent de l’évolution de la démarche créative de l’artiste, qui a aussi choisi d’exposer deux moulages, qui viennent rappeler les corps qui ont servi d’inspiration à ses oeuvres. À voir jusqu’au 5 mai.
SERGE GAGNE A LA NEF
Une partie des oeuvres de Serge Gagné exposées au centre d’arts La Nef. |
L’artiste Serge Gagné se laisse inspirer par la sensualité du monde pour créer ses tableaux. Intitulée Peindre l’objet, l’objet peint, l’exposition qu’il présente jusqu’au 28 avril au centre d’arts La Nef se divise en deux. D’un côté, des peintures rectangulaires et de l’autre, des toiles carrées, disposées en losanges.
Ce qui frappe, en regardant la première série, c’est à quel point toutes les toiles rappellent le sexe féminin. Un effet recherché par l’artiste, qui a voulu joindre des formes de noix, de samares, de noyaux de pêche à la sensualité féminine. "Dans mes oeuvres, on retrouvera cette recherche de notre relation avec le corps vécu. La perception d’un objet ou d’un vécu sera toujours proportionnelle au degré d’investissement de la relation. L’art est une relation", mentionne l’artiste dans sa démarche artistique.