4 : 4 = One : A mari usque ad mare

Ils sont jeunes, diplômés et pleins d’énergie. Leur imagination n’a pas de limites, si ce n’est celles que leur imposent les géométries variables des centres où ils exposent. Les médiums qu’ils ont à leur portée se multipliant, les technologies se complexifiant, ils ont dorénavant les moyens de leurs ambitions et de leurs pulsions créatrices.

Présentée par l’OEil de poisson dans le cadre d’un échange avec l’Alternator Gallery for Contemporary Art, qui accueillera à son tour quatre artistes québécois (Laurent Gagnon, Stéphanie Pelletier, Yannick Pouliot et Mathieu Valade), ce projet offre une rencontre particulière avec des oeuvres éclectiques. Danielle Helen Ray Dickson propose Between Fear and Enthrallment, où elle traite de diverses émotions, comme la peur, la colère, l’amour ou la joie, à l’aide de conversations enregistrées que le visiteur peut écouter en décrochant un des six téléphones représentant chacune des six émotions choisies par l’artiste. Renay Egami, détentrice d’une maîtrise en arts visuels de la School of the Art Institute of Chicago, invite le public à ouvrir un congélateur dans lequel elle a sculpté un univers polaire d’une beauté glaciale! Randy Grskovic, un des fondateurs du Duotone Arts Festival de Kelowna, utilise l’espace mural de la galerie pour son intervention picturale sur la masculinité, alors que Becky Parisotto envahit le centre de la salle avec sa monumentale sculpture cinétique Maquette for a Perfect Future, un kaléidoscope géant fait à partir de matériaux recyclés que le public aura beaucoup de plaisir à manipuler.

Bref, ce genre d’exposition est à la portée de tous, car elle nous permet de découvrir de jeunes artistes qui sont venus ici avec l’espoir que leurs oeuvres pourront changer quelque chose, du moins transformer ceux qui viendront les voir.

À l’OEil de poisson
Jusqu’au 6 mai
Voir calendrier Arts visuels

CARNET

NOUVELLES EN CONDENSE

Alors que le MNBAQ annonçait récemment que John Porter quittera bientôt son poste de directeur pour s’adonner pleinement au projet d’agrandissement du musée, on apprenait la création d’un nouveau prix en arts visuels, le prix Giverny Capital. D’une valeur de 10 000 $, il sera remis tous les deux ans par un jury, composé pour la première édition de Nathalie De Blois, Louise Déry, Stéphane Aquin, Gilles Daigneault et Mark Lanctôt. Ce prix tient "à souligner et à encourager l’excellence, l’originalité et la force créatrice de l’art actuel au Québec".

Dans un autre ordre d’idées, la Ninkasi présentera, du 30 avril au 26 mai, la première exposition des artistes du regroupement La Relève en peinture à Québec. Une soirée de création picturale en direct est prévue le 30 avril, de 16h à 21h.