Ombres en exil : Entre l’ombre et la lumière
La galerie Horace accueille Ombres en exil, une exposition d’une prof émérite à l’Université du Québec à Chicoutimi, Hélène Roy.
Les murs de la galerie Horace sont habités ces jours-ci par de grands tableaux en acrylique et des images montées par infographie. Les oeuvres se présentent dans des tons sombres; des noirs et des gris sur lesquels se découpent des détails blancs ou de couleur franche.
Hélène Roy s’est librement inspirée du travail de Goya, qui a peint 14 grands tableaux très sombres avant sa mort, et d’Ad Reindhart, un théoricien sur le noir, qui a consacré 14 ans à ses Ultimate Paintings. "C’est comme si elle rendait hommage à ces deux artistes", observe la coordonnatrice de la galerie, Catherine Longpré. "C’est comme une rencontre à trois entre Hélène, Goya et Reinhardt."
L’artiste a l’habitude de s’inspirer d’autres artistes pour encadrer son travail, et surtout d’écrivains. "Ça lui donne des prétextes à la création. Elle lit beaucoup, se documente beaucoup. Elle pourrait remplir deux musées avec sa production", lance Catherine Longpré.
Ombres en exil fait partie d’un long projet de création provoqué par la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont. Hélène Roy travaille à transposer chaque chapitre, chaque page du livre en un projet de création autonome. "Je développe librement de nombreuses séries plus ou moins longues, jumelées à des expériences diverses de création", explique-t-elle.
Dans ses oeuvres, on reconnaît des personnages et quelques détails figuratifs. Des formes, dessinées avec une certaine naïveté, reviennent de façon récurrente. Le tout constitue un langage énigmatique, mais qui crée une forte impression durant la visite.
Jusqu’au 13 mai
À la galerie Horace
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