Arts visuels

Ninkasi : La peinture figurative est-elle en train de disparaître?

L’exposition des artistes du regroupement La Relève en peinture à Québec, qui se tient à la galerie de la Ninkasi, le nouveau repaire artistique du Faubourg, apporte un vent de fraîcheur…

Le printemps vient à peine de sortir de l’ombre hivernale que déjà on voit naître de jolis projets, comme celui de cette exposition. Voir a joint par téléphone l’organisateur et instigateur du projet, Pascal Picard.

Originaire de Rimouski et peintre autodidacte, Pascal Picard, trouvant que la peinture figurative était une pratique en voie de disparition, décida de créer un regroupement de peintres figuratifs: "L’idée de cette exposition, le but, en quelque sorte, c’est de faire connaître la réalité des peintres figuratifs. On va être 15 peintres, dont Denis Jacques, qui peignent du figuratif, c’est-à-dire des gens peignant des choses que tout le monde connaît. Ce qu’on va voir surtout, c’est de la technique de peintres figuratifs. On veut que les gens se rendent compte que ce genre de peinture existe en dehors des centres d’artistes et des musées. On va faire des peintures réalistes, qui représentent, figurativement, l’imaginaire de chacun des peintres, car ils ont chacun leur manière de se figurer le monde. On veut montrer qu’il peut y avoir une multiplicité de techniques en peinture figurative. Et on va en profiter pour revendiquer plein de choses, comme une plus grande reconnaissance des peintres figuratifs, qui ont de la difficulté à être reconnus comme des artistes à part entière par les différents organismes culturels subventionnaires."

Cette exposition est donc à voir autant pour les néophytes que pour les amateurs d’art et les amoureux de la peinture. Bref, elle est pour tous ceux et celles qui ont le goût de découvertes et de rencontres. L’exposition regroupe des oeuvres, entre autres, d’Anouk Lacasse, Em Hunter, Caroline Bossé, Félix Girard, Chantal Ouellet, Jérome Prieur, Yannick Bouchard, Caroline Houde, Zukini, Johanne Normand, Mélanie Landry, Daniel Pelletier, Denis Jacques et, bien évidemment, Pascal Picard!

À la galerie de la Ninkasi
Jusqu’au 26 mai
Voir calendrier Arts visuels

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L’EVENEMENT MUSEAL DE L’ETE

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) procédait la semaine passée au décaissage de trois des chefs-d’oeuvre qui seront présentés dans le cadre de l’exposition De Cranach à Monet. Chefs-d’oeuvre de la collection Pérez Simón, réalisée par la Fundación Juntos Actuando por la Superación AC de Mexico, avec la collaboration du musée Thyssen-Bornemisza de Madrid et du MNBAQ.

Le directeur du MNBAQ, John Porter, lors du décaissage des trois chefs-d’oeuvre de la collection Pérez Simón.
photo: Patrick Altman

Après Madrid et avant Rome, Québec est le seul arrêt canadien de l’exposition. On comprend donc la fierté imprimée sur les traits du directeur du MNBAQ lors du dévoilement de l’immense huile sur panneau de bois de Pieter Bruegel II, Saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert (vers 1620), ou le regard ébahi de la foule – y compris celui qui écrit ces lignes – venue assister à ce moment sacré qu’est cette cérémonie muséale, lorsque nous vîmes La Seconde Récolte (vers 1879) de Julien Dupré et le Portrait de Lucie Bérard (Fillette au tablier blanc) de Pierre-Auguste Renoir, datant de 1884.

L’exposition sera ouverte au public à partir du 31 mai, et se poursuivra jusqu’au 3 septembre. C’est pendant cette période que nous aurons la chance de profiter de quelques-uns (57 en tout!) des chefs-d’oeuvre des écoles italienne, hollandaise, allemande, flamande, espagnole, anglaise et française couvrant une période de 500 ans, c’est-à-dire de la Renaissance à l’impressionnisme, où les Cranach, Rubens, Van Dick, Canaletto, Goya, Corot, Monet, Renoir, Cézanne, Tissot, Gauguin et Van Gogh nous émerveilleront.

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CARNET

LA VIDEO EN DUO AVEC L’INSTALLATION

La Galerie des arts visuels (UL) présente jusqu’au 6 mai l’exposition de Jean-François Côté intitulée Cités, une installation vidéo sombre et lugubre, à l’image de la ville et de son béton. La Bande Vidéo présente jusqu’au 13 mai l’exposition Scène primitive, un tableau de 12 minutes de Daniel Faubert, où l’artiste explore l’univers de la vie et de la mort. Le Lieu présente jusqu’au 13 mai l’installation vidéo de Manon Labrecque Secousses, trois oeuvres qui tentent, avec succès, d’exprimer les vibrations intérieures de la vie.