Sylvie Bouchard : L’impossible lieu

Le CNE présente aussi Sites intermittents, regroupant plusieurs oeuvres de la peintre Sylvie Bouchard. Le visiteur errera parmi des lieux étranges qui admettent volontiers que la forme puisse prendre le dessus sur le paysage.

Le travail de Bouchard s’inscrit dans un territoire délimité par les bornes de l’architecture, de la nature et de l’être humain. Elle va toutefois bien au-delà de leur simple mise en présence. En effet, le paysage perd parfois son naturel, la nature elle-même devenant structure, prenant des airs d’architecture. Et pourtant… Chassez le naturel, et il revient au galop.

C’est donc le riche dialogue entre les pôles de ce triumvirat thématique que l’artiste exploite dans ses oeuvres, créant des paysages mis à plat qui dérangeront l’oeil du spectateur, le chatouillant d’une ambiguïté spatiale. Ainsi dans la même image se trouvent des formes en trois dimensions et d’autres en deux dimensions, donnant parfois une impression de télescopage de l’image ou de mise en abyme. Ces jeux de contrastes, de profondeurs et de dimensions, ainsi que les formes à géométrie variable qui hantent cet univers étrange, exciteront particulièrement l’intrigue: ce lieu est-il même possible? Jusqu’au 17 juin, au CNE.

PAR ET POUR L’AMOUR

Voyez enfin l’exposition Par-Amour, colligeant les oeuvres d’élèves de deuxième secondaire du Séminaire de Chicoutimi. C’est l’amour qui ruisselle sur ces 145 parapluies, issus d’une prise de conscience de différentes questions sociales, écologiques, politiques et médicales. Jusqu’au 20 mai.