De Cranach à Monet : La passion de l’art

Réalisée par la Fondation JAPS de Mexico, en collaboration avec le Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid et le MNBAQ, cette exposition est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir 45 des plus grands maîtres de la peinture européenne de la Renaissance à l’impressionnisme.

Amassée par le collectionneur et homme d’affaires mexicain Juan Antonio Pérez Simón, la collection est parmi les plus prestigieuses d’Amérique latine. Elle comporte des oeuvres de la peinture italienne et allemande du XIVe au XVIe siècle, de la peinture baroque flamande (1600-1700), de la peinture hollandaise des XVIIe et XVIIIe siècles, de la peinture italienne, française et espagnole du XVIIIe siècle, de la peinture académique et réaliste française de la seconde moitié du XIXe siècle, de la peinture impressionniste et postimpressionniste, de la peinture préraphaélite et de la peinture victorienne britannique. Bref, le MNBAQ nous offre la vision et la perspective d’un amateur d’art éclairé.

C’est pourquoi les amoureux de l’art apprécieront sans aucun doute leur visite. Et en plus d’être didactique, le parcours procède chronologiquement: des plus anciennes toiles aux plus récentes.

Mais ce qui impressionne davantage que le design de l’exposition, c’est son contenu. Un des neuf portraits d’Agnolo di Cosimo di Mariano, dit Bronzino, le Portrait d’Éléonore de Tolède, grande-duchesse de Toscane (vers 1561), est décrit ainsi par le conservateur de l’art ancien avant 1850 du MNBAQ, Daniel Drouin: "Ce tableau, c’est la quintessence du génie, parce qu’en plus d’être un virtuose de la ligne et de la couleur, l’artiste a réussi à insuffler une présence réelle dans ce portrait". Autre exemple: Les Lauriers roses (1889) – que Vincent Van Gogh peint avec de l’aquarelle et un crayon sur du papier qu’il a pu dénicher alors qu’il était gravement malade et interné à l’hôpital – est, selon les mots du conservateur, un "Van Gogh émouvant, et parce que la présence de l’artiste est plus forte que jamais, et parce que le fait qu’il ait eu besoin de s’exprimer pendant qu’il était interné donne quelque chose de pur, qui laisse toute la place au génie du maître".

De la mise en scène magistrale du tableau Cléopâtre mettant à l’essai le poison sur les condamnés à mort (1887 ou après), d’Alexandre Cabanel, à la composition quasi parfaite de la toile Le Palais des Doges, Venise: l’escalier des Géants vu de l’arc Foscari (vers 1751), de Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto, en passant par l’imagination débordante du Caprice d’architecture avec la colonne de Trajan, le Colisée, l’arc de Constantin, l’Hercule Farnèse et le vase Borghèse (première moitié du XVIIIe siècle) de Giovanni Paolo Pannini, par le regard triste du personnage principal de la Vashti (1878) d’Edwin Long, par la Beauté romaine (1904) de William-Adolphe Bouguereau, à l’image de l’oeuvre de Pygmalion, et par la Scène de légende (vers 1878) de Paul Cézanne et le coucher de soleil transcendantal de la Glaneuse au crépuscule (XIXe siècle) de Jules Breton, toutes les toiles respirent le sublime, l’esthétique gréco-romaine, réaliste et impressionniste. On a beau dire que les goûts, ça ne se discute pas, il faut admettre que le propre des chefs-d’oeuvre, c’est justement qu’ils ne sont pas une question de goût, car leur beauté est universelle et intemporelle.

Jusqu’au 3 septembre
Au Musée national des beaux-arts du Québec
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CARNET

C’est au 529, rue Saint-Joseph Est à Québec qu’a lieu, jusqu’au 10 juin, l’Expo-vente Loto-Québec Repères, qui regroupe une vingtaine d’artistes professionnels de la région de Québec: Céline Allard, Annie Baillargeon, Carole Baillargeon, Richard Baillargeon, BGL, Ivan Binet, Denise Blackburn, Thierry Arcand-Bossé, Martin Bureau, François Chevalier, Doyon-Rivest, Isabelle Dubois, Thérèse Guy, Branka Kopecki, Félix Leblanc, Lauréat Marois, Aline Martineau, Hélène Rochette, Jacques Samson et François Simard. L’exposition est une réalisation de Manifestation internationale d’art de Québec.