Alfred Laliberté, Impatients : Sauvez mon âme
Des oeuvres d’Alfred Laliberté et des Impatients, voilà ce qu’on expose tout l’été à l’église Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud.
Karine Gélinas
Dénicher chaque année des expositions itinérantes pour l’église Notre-Dame-de-la-Présentation n’est pas une mince tâche. France St-Amand, coordonnatrice du Comité de protection des oeuvres d’Ozias Leduc, le confirme: "On cherche. On fait des essais. Des fois, ça ne fonctionne pas, le timing n’est pas bon. Et en raison de nos conditions de conservation, on ne peut pas recevoir tout ce qu’on veut. Dans la sacristie, oui, mais ici (dans l’église), c’est plus difficile." Le Comité présente donc avec beaucoup de fierté une collection de bronzes d’Alfred Laliberté, propriété du Musée national des beaux-arts du Québec, regroupés sous le thème La place du diable… dans la tradition québécoise, et l’exposition Coup d’aile imprévisible des Impatients.
ALFRED LALIBERTE
Ce n’est pas la première fois que l’église expose des oeuvres du sculpteur Alfred Laliberté. "L’année dernière, c’étaient les métiers traditionnels qu’on avait. Cette fois, on est allés dans le corpus des légendes, coutumes et métiers. On s’est plus attardés aux légendes et à tout ce qui entoure un peu le diable dans la tradition québécoise. On pourrait être porté à penser: "Mais quelle idée ils ont eue de mettre le diable dans une église!" Mais rappelons-nous qu’il est déjà dans l’église", dit la responsable en montrant du doigt deux représentations du diable au plafond de la nef. "Aussi, je trouve ça particulièrement charmant parce que la première pièce qui nous accueille quand on entre, c’est Le curé chassant les mauvais esprits! On se purifie avant d’entrer!"
LES IMPATIENTS
Coup d’aile imprévisible, qui a fait un séjour à Val-d’Or avant d’atterrir à Shawinigan, occupe l’espace de la sacristie. Les toiles qui y sont exposées – des coups de poing au ventre – ont toutes été peintes dans le cadre d’ateliers d’art-thérapie donnés par Les Impatients. "Cette exposition, ce qu’elle a d’intéressant, c’est qu’elle met en parallèle des oeuvres récentes et d’autres qui ont été réalisées dans les années 50 par les patients d’un psychiatre qui s’appelait Bruno Cormier et qui était très avant-gardiste, parce qu’il disait qu’il y avait un moyen de guérir l’âme ou d’évacuer par l’art."
Jusqu’au 30 septembre
À l’église Notre-Dame-de-la-Présentation
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