Alain Fleurent : Que la lumière soit!
Le plasticien Alain Fleurent s’implique d’une brillante façon dans le Rendez-vous des arts de la rue de Shawinigan. En collaboration avec les commerçants, il réinvente l’éclairage nocturne du centre-ville en plus de proposer une performance de Super-Lighter!
Karine Gélinas
Photo : Roxanne Quessy
L’été dernier, dans le cadre du feu Festival de théâtre de rue, Alain Fleurent avait entraîné quelque 45 personnes dans sa folie de transformer un vieil autobus à l’aide de matériaux soulignant le passé industriel de Shawinigan. Comme il y avait fait de belles rencontres et que le (nouveau!) Rendez-vous des arts de la rue invitait les citoyens à s’impliquer dans sa programmation, il a eu envie de répéter l’expérience, de développer davantage son approche. "J’ai vendu l’idée à l’organisation d’avoir des artistes en résidence!" s’exclame celui qui a construit en moins de cinq semaines des projets autour du thème de la lumière.
"Mon mandat se divise en trois morceaux, explique le plasticien. J’ai une partie personnelle, où je développe des installations avec une approche in situ. Je me suis promené au centre-ville de Shawinigan et j’ai vu les points d’intérêt architecturaux et ce qui s’y passait au plan de l’éclairage le soir. À partir de là, j’ai créé des propositions qui vont utiliser des ressources sur place, que je vais transformer en objets-sculptures. Ça va être des sculptures-lumières! L’autre axe que j’ai travaillé, c’est qu’avec tous les commerçants de la 5e Rue, on va essayer d’entrer dans un processus "créatif". On va fermer les bannières commerciales (les affiches lumineuses) le soir et on va développer une composition de leur vitrine qui va utiliser la lumière et mettre en valeur le matériel qu’ils ont dans leur magasin. Idéalement, j’aimerais que chaque vitrine soit comme un tableau… Et le troisième volet, c’est ma participation avec un show." Fleurent a en effet imaginé un personnage qu’il nomme Super-Lighter (le Super Allumeur). "Chaque soir, je suis dans une installation où le côté lumineux est plus éphémère, soit avec des bougies ou d’autres choses qui demandent à être allumées. Mais pour que ça s’allume, ça nécessite une participation du public", prévient-il.
Heureusement, l’artiste trifluvien ne doute pas que les spectateurs plongeront une fois de plus dans son univers. "Les gens connaissent les codes à Shawinigan. Quand tu arrives avec un festival des arts de la rue, ils embarquent, ils sont très à l’aise. Ils sont prêts à jouer le jeu!"
Du 27 au 29 juillet
Au centre-ville de Shawinigan
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