Galerie d’art Foreman : Note arts visuels
Il vaut le coup d’aller voir l’exposition Faux naturel à la Galerie Foreman de l’Université Bishop’s. On y est accueilli par une monumentale sculpture de serpents en peluche conçue par Alex Da Corte. En avançant, encore des toutous, ceux de la troublante série Sassquogs d’Allyson Mitchell. Imaginez des animaux immortalisés par un taxidermiste qui aurait troqué les fourrures contre de la peluche rose. Avec leurs mamelles exhibées et leurs yeux de vitre qui nous toisent, ces petits mammifères donnent la chair de poule.
Le trajet mène ensuite à une autre oeuvre monumentale de Da Corte, Damnation Wallpaper. Lorsqu’il était petit, l’artiste a, semble-t-il, été déçu par les oeuvres de la chapelle Sixtine, d’où cette représentation d’hommes et de femmes chutant nus dans l’abîme. On peut ensuite s’attarder devant une vidéo d’Emily Vey Duke et de Cooper Battersby, assis sur une grande bûche de bois.
Ces jeunes artistes canadiens et américains ont été réunis par la commissaire Astria Suparak, qui travaille à la Warehouse Gallery de l’Université de Seracuse à New York. "C’est une commissaire jeune, qui aime beaucoup créer des ambiances", fait remarquer Geneviève Chevalier, qui a tenu le fort à la galerie durant le lock-out. Faux naturel, qui comporte aussi des oeuvres de Nick Lenker, Annie MacDonell et Andrea Vander Kooij, est à l’affiche jusqu’au 25 août. À voir.