Lezbians on Ecstasy : Filles d’aujourd’hui
Les Lezbians on Ecstasy avaient présenté la 1re partie de leur opéra rock lors de la Biennale de Montréal ce printemps. Elles préparent la suite…
Finie l’époque où les femmes qui défiaient les normes et qui se révoltaient étaient internées ou surmédicamentées, droguées afin qu’elles soient plus douces pour leur mari, leur père ou la société. Maintenant elles s’éclatent pour elles-mêmes et parfois juste entre elles… Il y a les Munichoises Chicks on Speed, et il y a les Montréalaises Lezbians on Ecstasy (qui portent les noms évocateurs de Bernie Bankrupt, Veronique Mystique, Jackie the Jackhammer ainsi que Fruity Frankie).
Les L.o.E. "explorent l’idéalisme et l’optimisme qui animaient la théorie et la musique féministes à leurs débuts et examinent l’actuelle désintégration de ces thèmes" à travers un "pillage musical qui s’inspire d’artistes lesbiennes du folk et du punk".
Ces jeunes femmes, qui ont lancé un 2e album en avril dernier (We Know You Know) sont ces jours-ci en résidence au centre d’artistes La Centrale. Et vous pourrez les voir en train de travailler dans cette galerie, faisant leurs préparatifs pour leur prochaine prestation à Toronto (le 26 octobre dans le cadre du festival multidisciplinaire Hysteria) où elles vont dévoiler la 2e partie de cette aventure musicale et visuelle qui s’intitule Within the Amphitheatre of Homosexuality.
Les Lezbians on X sont en train d’y faire des recherches visuelles, des photos, des montages de décors… Dans la vitrine de La Centrale, elles projettent une courte vidéo (de 4 minutes, en boucle) qui interpelle les passants entre 20h et 3h du matin. Vous pourrez y voir un immense oeil, placé dans une pyramide, dont les couleurs se transforment pour prendre des allures très psychédéliques (terme utilisé la première fois en 1957 par le psychiatre britannique Humphrey Osmond pour décrire les effets du L.S.D.). Une oeuvre qui fait référence à cette expansion du regard et de l’esprit que certaines drogues proposent. Un croisement entre la pochette du disque Dark Side of The Moon de Pink Floyd et la scène érotique du film Zabriskie Point d’Antonioni. La 3e partie de ce work in progress sera montée à Berlin en avril prochain.
À la Galerie La Centrale
Jusqu’au 2 septembre
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À voir si vous aimez:
Les performances, les installations et l’art expérimental.