André Le Coz : Coz toujours
Arts visuels

André Le Coz : Coz toujours

Durant 40 ans, André Le Coz a croqué le portrait d’une multitude de comédiens, nous laissant aujourd’hui avec un regard unique sur l’histoire théâtrale québécoise.

Jusqu’au 21 octobre, la Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke donne un aperçu du travail immense de ce photographe de scène. L’exposition présente une trentaine de clichés des quelque 700 productions théâtrales immortalisées par son objectif. Sur les "portraits" en noir et blanc, on reconnaît Andrée Lachapelle, Edgar Fruitier, Jean Besré, Gaétan Labrèche, Marjolaine Hébert, Louise Marleau, Monique Miller, Gilles Pelletier (magnifique dans Iphigénie, montée en 1964) et multitude d’autres. Durant 40 ans, l’homme a aussi été photographe à la Société Radio-Canada pour les dramatiques, les concerts et les émissions jeunesse.

C’est toutefois son travail dans les arts de la scène que la galerie a choisi de nous dévoiler. Il faut dire que le Service des archives de l’Université de Sherbrooke détient le Fonds André Le Coz, qui regroupe quelque 120 000 négatifs, planches-contacts et épreuves liés aux arts de la scène, légués par le photographe avant sa mort.

Les responsables de la galerie ont eu une idée géniale: recréer une petite salle de cinéma, avec rideaux de velours rouge et chaises alignées dans l’obscurité, pour la diffusion du documentaire André Le Coz, un photographe entre en scène. D’une durée de 23 minutes, le document retrace la carrière du photographe à travers les témoignages de sa veuve, Janine, et des comédiens Kim Yaroshevskaya, Andrée Lachapelle, Monique Miller et Albert Millaire. Ce dernier, parrain de l’exposition, ne tarit pas d’éloges envers le photographe, qui savait s’effacer sur un plateau pour capter le meilleur d’une production. "J’aime Le Coz, il a deux bons yeux: un qui sourit à la vie, l’autre qui capte l’éphémère de nos métiers", témoigne-t-il dans un texte affiché sur l’un des murs de la galerie.

André Le Coz est décédé en 1998 d’un cancer de l’oesophage. Il habitait alors à Magog.

Jusqu’au 21 octobre
À la Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke
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La photo en noir et blanc, le théâtre