Éric Laplante : Aménagement paysager
Arts visuels

Éric Laplante : Aménagement paysager

L’artiste Éric Laplante s’intéresse à la dualité entre le plein et le vide. Son exposition État d’apesanteur explore un possible équilibre entre les deux.

En ce début d’automne, les paysages luxuriants aux couleurs chaudes prennent tranquillement leur place dans les Cantons-de-l’Est. D’autres types de paysages règnent sur les murs de la Maison des arts et de la culture de Brompton. Éric Laplante y propose une exposition qui révèle des décors abstraits et singuliers. Je me suis entretenu avec l’artiste au cours du vernissage. Selon lui, chaque oeuvre offre des interprétations multiples. Les formes sont indéfinies: "C’est un travail qui reste ouvert, mais avec des matériaux bruts." Que ce soit à l’aide du carton, du plâtre ou du bois, cet artiste avec une formation en architecture a su créer des ambiances allant du réconfort jusqu’à l’angoisse, du statique au dynamique. Des masses lourdes s’opposent à une immensité vaporeuse. "Toutefois, le fil conducteur reste toujours la matière."

Par la peinture, la sculpture et le dessin, Éric Laplante travaille au gré des hasards et des accidents selon une approche formelle. Son travail ne part d’aucun concept intellectuel: "Il n’y a rien de mathématique derrière mon travail. Je reste spontané dans ma recherche." Cette liberté mène à cette agréable ambiguïté qui permet à l’observateur de se questionner. Les toiles, aux teintes allant du noir bleuâtre au doré, créent des perspectives impossibles. On peut y percevoir des paysages nocturnes au coeur de la tempête ou des mappemondes d’un continent imaginaire. La série Éclipses, composée de disques sur fond carré, prend des allures de cultures bactériennes ponctuées de fractures ou de cicatrices. Toutefois, c’est la série Paysage qui semble la plus achevée. Ces tableaux composés de plâtre texturé sur toile ou sur bois permettent d’apprécier l’oeuvre de l’artiste au talent prometteur.

L’exposition État d’apesanteur propose également deux dessins qui témoignent du passé d’Éric Laplante en dessin de bâtiment, ainsi que deux sculptures. L’une de celles-ci fut d’ailleurs réalisée lors des plus récentes Journées de la culture.

Jusqu’au 28 octobre
À la Maison des arts et de la culture de Brompton
Voir calendrier Arts visuels

À voir si vous aimez
Brigitte Blanchet
Pierre Chénier