Josée Perreault : Villes lumières
Arts visuels

Josée Perreault : Villes lumières

Josée Perreault, dans son expo Méditerranée, laisse parler la lumière.

Des fenêtres tout en dentelle, un marchand occupé à décharger ses caissons de légumes, une ruelle animée… Les sujets qu’explore la peintre Josée Perreault sont aussi multiples que les lieux qu’elle a visités lors d’un récent voyage en Méditerranée.

Inspirés de l’Espagne, de l’Italie et du sud de la France, ses aquarelles sur toile cherchent à rendre un moment précis. "Mon travail, c’est la lumière, peu importe ce que je fais. Toutes les lumières ont leurs particularités, mais celle du bassin de la Méditerranée est vraiment belle. C’est difficile à décrire, c’est une lumière qui est douce, très enveloppante; le ciel est brillant", commente l’artiste des Cantons-de-l’Est, qui établit ici une comparaison avec la grisaille de la Chine. Curieusement, aucune scène n’a été croquée lors de son voyage. "Je travaille en atelier, mais il m’arrive de faire des croquis sur place. Comme ce sont de grands formats, je ne serais pas à l’aise de faire ça en voyage. C’est donc à partir de matériel que j’ai que je peins: des croquis, des photos et même des vidéos des fois."

De ses oeuvres se dégage une belle sensibilité. Leurs couleurs pétillantes donnent d’ailleurs l’impression qu’il existe une vie au-delà du tableau. "Je fais mentir l’aquarelle, comme quoi c’est fade", sourit la diplômée de l’Université du Québec à Montréal. Une technique développée à la suite d’un job comme illustratrice dans une boîte de pub. "Ça a été une bonne école pour moi. J’ai appris à travailler rapidement et à avoir un dessin impeccable, à répondre à une demande. Mais un moment donné, j’en ai eu assez de juste travailler sur commande…" D’où ses nombreux séjours à l’étranger…

Puisque chaque toile est un fragment de quotidien, la peintre a-t-elle déjà craint de tomber dans le déjà vu? "Oui, il y a toujours un danger. Pour la Méditerranée, c’est très difficile; il y a tellement de photos de Venise, entre autres. Et c’est cliché comme image. Mais en même temps, je peins ce que je vois… Chacun a sa perception de ce qu’il voit, alors il ne faut pas que je m’arrête à ça."

Le 20 octobre en après-midi, Josée Perreault réalisera une toile en direct à la Maison Rodolphe-Duguay.

Jusqu’au 28 octobre
À la Maison Rodolphe-Duguay
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