Troublantes parce qu’on est persuadé que les vidéos projetées sur les murs de l’espace d’exposition sont une représentation cinématographique de la réalité, alors qu’en fait, il n’en est rien!

Le travail de l’artiste torontois Yam Lau, originaire de Hong Kong et chargé de cours à l’Université York, consiste justement à créer par ordinateur des environnements virtuels à l’aide des mêmes logiciels ayant servi aux plus célèbres studios d’animation. Et on peut affirmer sans ambages que la maîtrise technique de Lau équivaut à celle qui a été mise à profit pour créer des films d’animation comme Shrek – il emploie le logiciel qui a été utilisé pour faire ce film.

Mais à la différence des films d’animation, les productions de Lau intègrent des éléments bien réels. En premier lieu, l’artiste va filmer des gens qui marchent dans la rue ou sur le bord de l’eau. Il se constitue ainsi une banque d’images animées. Par la suite, il construit un espace virtuel à partir dudit logiciel informatique. À l’intérieur de cet espace virtuel, il bâtit une structure, encore une fois virtuelle, afin d’y projeter les films tournés auparavant. La structure, qu’elle soit en mouvement ou non, devient de la sorte la toile de fond sur laquelle sont projetés, toujours grâce au logiciel, les films de Lau réalisés antérieurement. Le résultat de ce type d’animation, qui bouleverse nos codes visuels, est une expérience éminemment perturbante pour nos yeux. À voir absolument!

Jusqu’au 21 octobre
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