David Liss : Esthétique d'enfer
Arts visuels

David Liss : Esthétique d’enfer

Le commissaire David Liss est de retour dans notre ville avec une expo percutante.

Celui qui, il y a quelques années, avait fait les beaux jours de la défunte Galerie d’art du Centre Saidye Bronfman (fermée en début d’année) est de retour à Montréal. David Liss, qui nous avait quitté, en 2000, pour devenir le directeur du Museum of Contemporary Canadian Art (MOCCA) à Toronto, présente ces jours-ci une expo à la Galerie Art Mûr. Et comme à son habitude, Liss propose un art très punché.

Intitulée Chants de l’Apocalypse, cette présentation est inspirée de poèmes de William Blake, qui traitent du passage "de l’innocence de l’enfance à la condition d’expérience de l’âge adulte". Elle réunit des oeuvres discutant des limites de l’Humain: la mort, les atrocités que les individus peuvent subir ou faire subir… Cela va des tableaux de bûchers du Ku Klux Klan, de Richard Stipl, à l’installation du collectif New Remote, traitant de la violence par les armes à feu (avec, entre autres, des sacs commerciaux, très proche du travail de Dominique Blain, portant comme logo le motif d’une AK47).

Cette exposition a parfois un petit côté ado en manque d’hémoglobine et film d’horreur très gore, ce qui peut à la fois la rendre accessible et agaçante. Néanmoins, elle nous permet de voir (et de découvrir) plusieurs artistes de haut niveau: les aquarelles de Juno Youn (parfois en collaboration avec Aaron B. Cochrane), les photos de Nick et Sheila Pye, les dessins de Tammy Forsythe, et surtout l’installation spectaculaire et presque vivante de Sherri Hay et Camilla Singh.

Jusqu’au 3 novembre
À la Galerie Art Mûr
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