Normand Hudon : Dessin, vedettariat et calembours
Arts visuels

Normand Hudon : Dessin, vedettariat et calembours

Dans les années 50 et 60, Normand Hudon était l’une des grandes vedettes du Québec. En ce 10e anniversaire de son décès, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke célèbre son art.

Au cours de la période allant de la Grande Noirceur jusqu’à la Révolution tranquille, Normand Hudon fut considéré comme l’un de nos plus fins observateurs, un chroniqueur chevronné de son époque. Il faut dire qu’il avait toute une tribune pour exprimer ses opinions, que ce soit sur l’actualité, l’histoire ou la culture; il fut l’une des premières stars québécoises du petit écran. En plus du statut de vedette, l’homme cumula les rôles de caricaturiste, bédéiste, dessinateur, auteur, humoriste, illustrateur, formateur, glossateur, peintre, et j’en passe… Cela fait plusieurs chapeaux pour une seule tête.

L’exposition Normand Hudon… de A à Z permet de suivre, de façon chronologique ou thématique, le parcours multidisciplinaire et artistique de cet homme qu’on disait extrêmement cultivé. En plus de la culture, Normand Hudon avait du talent. Ce qui est prédominant dans l’oeuvre de l’artiste, c’est son attachement pour le dessin. Que ce soit par la caricature, la bande dessinée ou l’illustration, il savait donner aux images beaucoup de richesse et de style… à saveur "hudonesque"! On reconnaît facilement son trait particulier. De plus, parcourir les caricatures de Normand Hudon permet de replonger dans l’actualité du milieu du 20e siècle. Il est sans pitié envers les politiciens de cette époque, mais sait se faire tendre lorsqu’il dessine ou peint le Québec d’antan. L’humour est un autre élément très présent dans l’oeuvre de Hudon. Celui qui a collaboré avec Les Cyniques avait un humour sarcastique et parfois irrévérencieux, mais il s’adonnait également aux calembours ("l’abbé A", "le père metté", "le père colateur"…), qu’il agrémentait de petits dessins rigolos.

Lors d’une visite au musée, la grande quantité d’oeuvres en noir et blanc donne l’impression d’une exposition un peu sombre et chargée dans laquelle les angles historique et informatif prévalent sur l’aspect artistique. Toutefois, une chose est sûre, l’héritage que laisse Normand Hudon est d’un grand intérêt.

Jusqu’au 2 mars 2008
Au Musée des beaux-arts de Sherbrooke
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À voir si vous aimez /
La caricature
Le dessin
L’histoire du Québec des années 50 et 60