Devorah Sperber : Basse résolution!
C’est jusqu’au 18 novembre, à la Galerie de l’École d’art d’Ottawa, qu’est présentée Oculaire, une série d’oeuvres installatives de Devorah Sperber. Cette New-Yorkaise, dont l’exposition rétrospective circule présentement aux États-Unis, utilise des objets de la vie quotidienne pour construire des tableaux dont l’imagerie est familière. En juxtaposant des bobines de fils de couleur, des capuchons de stylos-feutres, des autocollants fleuris et autres apparats à connotation féminine, elle reproduit des scènes déjà connues du public telles la Jeune Fille à la boucle d’oreille (de Vermeer), la Joconde ou l’autoportrait de Léonard de Vinci. À la différence des illustres peintures, les copies se discernent clairement seulement si elles sont perçues dans un angle précis. D’autres peuvent être saisies à travers une sphère de vision transparente plantée devant la réplique des chefs-d’oeuvre.
Le travail répétitif est phénoménal. Le spectateur ne peut s’empêcher d’imaginer les heures intensives passées à enfiler chaque cylindre coloré un par un… sans oublier la disposition méthodique prédéterminée permettant une représentation sans faille. Heureusement, l’artiste chevronnée élabore ses projets à partir de photographies numériques soumises à un logiciel informatique spécialisé. Pour chaque pixel, le programme identifie la teinte exacte du fil qui lui correspond. Ne reste plus qu’à se mettre à la tâche laborieuse en contre-réaction à l’usage massif (et passif!) de la technologie, qui prévaut même dans les tendances artistiques actuelles.
Jusqu’au 18 novembre
À la Galerie de l’École d’art d’Ottawa
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