Salon des métiers d’art de l’Estrie : Tradition et modernité

Pour une 18e année, la Corporation des métiers d’art du Québec en Estrie propose cet événement qui mise sur la qualité bien avant la quantité. Pas question d’ouvrir la porte à tous les artisans. Ceux qui sont présents au Salon des métiers d’art de l’Estrie vivent de leur art. "On est le seul salon qui différencie l’amateur du professionnel", souligne la présidente, Lyne Montmeny.

Ce salon s’inscrit en opposition à notre ère technologique. Impossible de comparer les articles qu’on y trouve avec ce qui est fabriqué en série ou le made in China. Les oeuvres au Salon des métiers d’art sont originales et uniques. "Plusieurs de nos exposants occupent des métiers traditionnels, mais ils emploient des approches contemporaines. L’aspect recherche est de plus en plus présent dans l’artisanat. Un artisan est un artiste. C’est un créateur. Il transforme la matière selon l’héritage de métiers ancestraux, mais du même coup, il suit les tendances actuelles."

Pour les artisans, la meilleure façon de connaître ces tendances est d’être à l’écoute de leur clientèle. D’ailleurs, ce ne sont pas des vendeurs qu’on trouve aux différents kiosques de ce salon; les artistes sont présents sur place. Cette proximité permet des échanges qui sont intéressants pour les artisans et les clients. Ceux-ci peuvent poser des questions afin d’en savoir davantage sur le processus de création et par le fait même, les artistes peuvent en savoir plus sur les besoins des "consommateurs" de leur art. Il s’agit donc d’un lieu de rencontres où l’ambiance est feutrée et aérée. "Les gens qui visitent le salon y passent beaucoup de temps."

Au fil des ans, le Salon des métiers d’art de l’Estrie a su se développer une clientèle fidèle. "Les habitués parlent de nos exposants comme de "leurs artistes"." Les visiteurs sont principalement des femmes âgées de 30 à 60 ans, mais il y a aussi des couples et des familles. Quant aux plus jeunes, ils viennent au salon principalement pour les bijoux et les vêtements recyclés. Il y a de tout pour tous les goûts; du classique à l’étonnant.

Cette année, le salon accueille 16 nouveaux exposants. Mme Montmeny remarque qu’il y a de plus en plus de jeunes artisans et que ceux-ci s’adonnent bien souvent à des métiers traditionnels comme la forgerie ou la couture. "Nos artistes sont aussi parfois des producteurs." Par exemple, il y a cette dame qui fait des bonnets et des moufles à partir de la laine de moutons qu’elle élève. "On peut même connaître le nom du mouton qui a fourni la laine de notre tuque!" La proximité peut prendre différentes formes.

Du 22 au 25 novembre
À l’édifice d’Expo-Sherbrooke
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