Guillaume Massicotte : Éloge de la fuite
Guillaume Massicotte, gagnant du Prix des arts visuels – Télé-Québec de la neuvième soirée Arts Excellence, prend maintenant une Pause pirate!
Le compte à rebours a commencé: trois heures à peine avant le vernissage. Quelques pots de peinture traînent pourtant ici et là. Une sorte de sécurité pour le très critique Guillaume Massicotte, récompensé la veille à la neuvième soirée Arts Excellence. "C’est une tape dans le dos. Mais je n’ai pas beaucoup de recul", admet-il, questionné sur l’effet d’un tel prix. "Hier, quand je suis revenu, je retouchais encore mes affaires!"
Il faut dire que l’artiste de Champlain a été particulièrement occupé au cours des derniers mois. Il a organisé un événement spécial au Café foin fou, réalisé une murale à l’hippodrome de Trois-Rivières avec Frédérique Guichard et Sean Rudman en plus de présenter l’hiver dernier Vert poussière – la fameuse exposition qui lui a valu un prix. Pause pirate, avec ses personnages campés dans des univers insolites, se veut par ailleurs le prolongement de cette dernière. "C’est un peu comme sortir un album, puis un maxi", illustre-t-il. Surtout que plusieurs dessins qui n’avaient pu être accrochés en février se retrouvent finalement sur les murs du centre de diffusion de Presse Papier. "Je n’avais pas eu assez de place pour les montrer dans l’autre expo. C’est une pile que je traîne tout le temps dans mon camion. C’est comme du brainstorm en dessin."
Pour Pause pirate, Guillaume Massicotte s’est encore une fois inspiré de découpures de journaux – il en a des cartables pleins. "Ce sont des choses qui me font sourire ou des lignes de composition. C’est bien intuitif comment je ramasse ça! Pendant les breaks de mon job alimentaire, ça me permet de rester dans le créatif même si je travaille", dit-il en souriant. Radio Caroline (un bateau-radio pirate), un policier venant d’abattre un homme, l’Observatoire de Champlain, Fathers for Justice, des artistes et des gens de son entourage qu’il estime, autant de sujets qui truffent ses eaux-fortes, ses peintures et ses dessins.
Si on remarque plusieurs clins d’oeil aux pirates (foulards, perroquet, bateau…) dans ses oeuvres, c’est avant tout en raison de sa démarche artistique que l’expo se nomme Pause pirate. L’artiste ne pille-t-il pas des images pour créer?
Jusqu’au 23 décembre
À Presse Papier
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Vert poussière de Guillaume Massicotte, les univers insolites