La galerie SAW, en collaboration avec SAW vidéo, fait brasser la cage et les idées encore une fois avec une rétrospective portant sur le cheminement artistique de Clive Robertson. La présentation, où une riche et pertinente documentation prévaut, comprend plusieurs photos commentées ainsi que des extraits vidéo de la production de l’important personnage, dans des domaines s’étendant de la performance à la critique culturelle, en passant par le travail de commissaire à celui d’éditeur d’arts médiatiques.

De 1969 à 2006, l’homme au centre de la dédicace s’est imposé sérieusement, et de façon très active, dans le milieu des pratiques visuelles en relançant incessamment les débats relatifs aux systèmes et aux relations régissant l’ensemble des centres d’artistes au Canada. C’est d’ailleurs avec Marcella Bienvenue, dans une publication de 1977, qu’il est le premier à utiliser l’appellation centre d’artistes autogéré, aujourd’hui couramment utilisée pour désigner les organisations à but non lucratif, dirigées par des collectifs de créateurs pour fins de recherche et de diffusion.

L’exposition, lancée dans le cadre du Sommet sur les arts visuels des 26 et 27 novembre derniers (et dont le manifeste ne devrait pas tarder, voir www.sommetsurlesartsvisuels.ca), vient sans contredit re-soulever les questions posées par Robertson, entre autres celles portant sur la dimension coopérative des réseaux artistiques (à savoir les musées, lieux de diffusion et marchés), ainsi que les droits et responsabilités engendrés par la culture des galeries parallèles. Encore et encore se poursuit jusqu’au 16 février prochain.

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