Rentrée arts visuels : Rendez-vous visuels
Quelques expositions à ne pas manquer pour chasser la grisaille de l’hiver.
RIVE ONTARIENNE
Du côté d’Ottawa, La Petite Mort ose déclencher une guerre amicale des sexes en dévoilant Women on Men jusqu’au 16 janvier où, comme le titre l’indique, un collectif féminin donne son point de vue artistique sur le genre masculin. À compter du 18 janvier, les hommes se prononcent: Men on Women annonce aussi une panoplie de styles et des médiums variés. À la Galerie d’art d’Ottawa, c’est du 15 février au 11 mai que se déroule Accumulation, donnant la parole à six créateurs élaborant leurs projets sur la question des biens de consommation. Michèle Provost, entre autres, émet son commentaire sur la détresse sociale grandissante à l’aide de bribes de chansons populaires et d’un rappel physique de certains lieux publics. Toujours à la GAO, le 2 février, Enracinement met en valeur des tableaux prestigieux de la collection Firestone d’art canadien où l’arbre peint est mis à l’honneur. Au centre de diffusion SAW, à la mi-février, une contribution spéciale à surveiller: quatre artistes d’origine française couvrent de murales permanentes les enceintes du Club, alors que d’autres activités collaboratives sont aussi prévues. Au Musée des beaux-arts du Canada, les réalisations du sculpteur canadien de renom Joe Fafard, pleines d’humour, sont exhibées à compter du 1er février. Et le 27 mars, place aux lauréats des Prix du Gouverneur général, alors qu’est relevé l’effort soutenu d’innovateurs contemporains.
RIVE QUEBECOISE
Charles Comfort, L’Arbre de A.Y., île Midway III (détail), 1971. Huile sur toile. Collection Firestone d’art canadien. Exposition Enracinement à la GAO. |
À Gatineau, AxeNéo7 propose du 16 janvier au 24 février Par ailleurs, expérimentations de trois concepteurs interrogeant les espaces virtuels, réels ou éphémères, suivant l’optique identitaire, mnémonique ou quotidienne. Et le 5 mars, Faye Heavyshield, artiste autochtone, est inspirée par les cours d’eau de la région pour créer une installation reflétant son histoire personnelle. Aussi, du 18 janvier au 2 mars, à Art-image, les oeuvres sur papier de Manuel Lau retracent ses souvenirs de voyages en Europe et dans les deux Amériques, tandis qu’à l’Espace Odyssée, à compter du 29 février, François Chalifour fait étalage de ses "abstractions géométriques baroques", peintures insufflées de références mythologiques où s’entremêlent les univers de l’imaginaire et de l’inconscient. À l’espace Pierre-Debain, en date du 30 janvier, Véronique Louppe réinvente le langage traditionnel de la dentelle et opte pour une approche sculpturale. D’ailleurs, les fervents de la discipline tridimensionnelle sont aussi servis à la galerie Montcalm puisque, dès le 24 janvier, une exposition itinérante de cette pratique, de 1940 à 1998, est à l’affiche. Et il y a de l’humour dans l’air à l’Imagier, du 13 janvier au 24 février, alors que Les Dangers de la maternité, de la peintre Maria Lezón, promettent d’en faire sourire plusieurs. Chien de collection, montrée simultanément, se veut aussi une série loufoque; Renée Béland y observe l’engouement exagéré pour cet animal de compagnie et les objets à son effigie.
Un début d’année bien rempli!