Urbanopolis : Tous les chemins mènent aux villes
En proposant Urbanopolis, le Musée de la civilisation veut rendre compte d’une réalité passée, présente et à venir des villes en offrant un parcours qui va des premiers projets d’urbanisation jusqu’aux expectatives d’architectes de renommée internationale.
En visitant l’exposition, on apprend que, comme Hippodamos, architecte et urbaniste de l’âge d’or d’Athènes qui a révolutionné la manière de construire des cités, plusieurs spécialistes contemporains de l’urbanisme se sont donné comme mission de repenser l’érection des villes et les défis auxquels elles font face à l’heure des bouleversements climatiques et des avancées technologiques.
Vous verrez donc des maquettes, beaucoup de maquettes. Par exemple, dès les premiers pas à l’intérieur de l’enceinte de l’exposition, qui ne laissera personne indifférent avec sa scénographie aux allures de Blade Runner et de Metropolis, vous pourrez observer à votre droite un des projets de l’Architecture Research Office concernant la ville de New York de demain. En supposant qu’elle soit submergée par les eaux en 2106, on a pensé reconstruire la capitale économique sur des structures surélevées suivant le même plan que les avenues recouvertes d’eau. Dans un même ordre d’idées, mais un peu plus loin dans le parcours, la ville flottante imaginée par l’architecte Kenzo Tange montre une autre façon de faire face aux problèmes de l’expansion de la démographie urbaine en créant des îles artificielles reliées par un système de ponts.
Et plus on avance dans les différentes parties de l’exposition, plus on s’aperçoit que les époques se succèdent et se ressemblent. Ainsi, on constate à l’aide de textes, de vidéos, de photographies, que chaque grande civilisation a suivi les ambitions de ses dirigeants et de sa population croissante – on considère que si la tendance se maintient, 75 % des gens vivront dans les villes en 2050. Bref, à partir des vastes projets comme les Jardins suspendus de Sémiramis, une des sept merveilles du monde antique, jusqu’au Home Insurance Building de Chicago en passant par la futuriste Bionic Tower – un bâtiment de 300 étages et de 1228 m de haut -, les villes de Rome, Jérusalem, Beijing, Palmonova – une cité idéale érigée par les Vénitiens en 1593 et qui est demeurée presque intacte -, Mexico-Tenochtitlan et Québec, rien n’arrête le génie de l’homo sapiens.
Certes, l’organisation des villes, les structures des habitations et les défis énergétiques occupent une place importante de l’espace d’exposition. Néanmoins, vers la fin du trajet, on prend conscience que certains scientifiques tentent de trouver des moyens modernes de se déplacer dans les mégapoles, écologiquement viables et énergiquement efficaces. Car il est évident que les problèmes climatiques mondiaux sont dus, entre autres, aux 850 millions d’automobiles qui se promènent librement tous les jours. Eh bien, pour pallier, nous dit-on, la disparition prochaine du moteur à explosion, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont inventé le City Car, une voiture électrique empilable qu’on louerait comme on loue des vélos à Paris… tout simplement mirobolant!
Au Musée de la civilisation
Jusqu’au 19 avril 2009
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L’architecture, l’urbanisme et l’histoire des villes