Claude Lafrenière : Chasseur d’images
Claude Lafrenière, avec le livre La Nature au fil des saisons, dévoilait une portion de son travail photographique. En présentant l’expo Des couleurs, des lumières et des formes, il ouvre la porte plus grand.
Avec ses paysages surréalistes, ses images prises en dehors du temps, l’exposition Des couleurs, des lumières et des formes est la suite logique de La Nature au fil des saisons, volume que Claude Lafrenière publiait conjointement avec Gilles Vigneault (textes) en 2005. "Mais en même temps, je voulais m’en distancer un peu et y aller avec les thèmes que j’exploite depuis des années", convient le chasseur de lumière. Ainsi, seulement le tiers des clichés sont tirés du livre.
Cette fois, le Mauricien embrasse plus large. Au lieu de s’intéresser au seul cycle des saisons, il fouille les trésors cachés de la nature: l’illusion d’un crâne dans un plan d’eau stagnante, le lac Wapizagonke noyé dans une brume matinale, la rivière Saint-Maurice par un froid sibérien… "Quand j’ai commencé à faire de la photo de la nature [il y a une vingtaine d’années], je photographiais n’importe quoi. Mais avec le temps, j’ai développé un style: j’ai toujours en toile de fond la nature, mais je mets en évidence les formes, les couleurs et les lumières", commente-t-il. D’ailleurs, cela donne parfois l’impression qu’il retouche son travail à l’ordinateur. Pourtant, il n’en est rien. "L’exposition que vous voyez ici, c’est exclusivement de la diapositive. Ce n’est pas de la photo numérique. Par contre, toutes les photos ont été numérisées à partir des diapositives. Et comme on avait les diapositives originales, on a fait le maximum pour que l’image se rapproche de l’original. Donc il n’y a pas de travail ou de rajout de couleur. C’est l’image telle quelle."
Beaucoup de photographies quasi irréelles semblent découler de la chance. Est-ce le cas? "On fait une partie de notre chance là-dedans. Mais c’est comme beaucoup de choses dans la vie: il faut être à la bonne place au bon moment. Je te dirais que, quand je vais sur des sites pour de la photographie, j’y vais avec une idée de base. Je sais à peu près ce que je veux. Il y a quelque chose qui me pousse dans un lieu spécifique et à partir du moment où je suis là, les occasions viennent à moi."
Si Claude Lafrenière croque des moments dans différentes régions du Québec, son principal terrain de jeu reste la Mauricie. "L’essentiel de mon travail, c’est sûr que je le fais ici. J’ai tout à la portée de la main!"
Jusqu’au 17 février
Au Centre d’exposition Léo-Ayotte
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Le volume La Nature au fil des saisons, la revue Géo Plein Air