Objets de cultures: de la Nouvelle-France à aujourd’hui : De la malléabilité de la matière et du temps
C’est avec Objets de cultures: de la Nouvelle-France à aujourd’hui que le Centre Materia et la Maison Hamel-Bruneau entament 2008. Une double exposition qui s’explore les yeux grands ouverts.
Il faut s’approcher de l’oeuvre pour la voir dans toute sa splendeur, regarder attentivement le détail des pièces sculptées pour en apprécier la profondeur, surtout quand il s’agit d’objets de culture et d’artisanat d’art exécutés avec l’amour de leur créateur. Car les productions exposées sont empreintes d’une touche d’émotion laissée par les mains de ceux qui les ont faites et de ceux qui les ont utilisées. Elles méritent et justifient donc, de par leur portée symbolique et leur histoire, qu’on s’y attarde.
C’est pourquoi, alors que siffle le vent contre les vitrines de l’immeuble et qu’à l’extérieur, il n’y a que neige et grisaille qui tombent en cet hiver sur le centre-ville, il n’est point de plus immense bonheur que celui de pouvoir entrer gratuitement dans le centre d’exposition du boulevard Charest, où règne un mot d’ordre: motus et bouche cousue. Ici, on observe. On reste calme. Le vacarme étant resté dehors, il n’y a plus que la beauté de la porcelaine de Maurice Savoie, la magnificence du couteau de Chantal Gilbert et la perfection de la composition de la théière de Michael D. Massie pour nous séduire et nous apaiser. Conséquemment, l’on se meut à travers le parcours avec une certaine sérénité – tout en contemplant les oeuvres des 17e, 18e et 19e siècles qui ont été jumelées avec celles des 24 artistes du Québec et du Canada présentés. On cherche le beau. On scrute le travail de minutie. Et l’une après l’autre, les oeuvres nous émerveillent.
Puis, on se dirige vers l’autre lieu, à Sainte-Foy, où il n’y a qu’accalmie et silence, banlieue oblige. On pénètre la belle maison, digne d’un détour à elle seule. Et, ainsi, l’on poursuit notre visite. Un pas à la fois, une pièce après l’autre, on découvre ou redécouvre le travail de virtuoses de la matière, comme la chapelière Mireille Racine et l’artiste vannière Clodet Beauparlant, sans oublier les objets anciens qui accompagnent les créations actuelles. Bref, on déambule jusqu’à ce qu’on ait fait le tour, pour finalement sortir et retourner dans le maelström de la vie. Mais au moins, on aura eu l’impression, pendant l’excursion, que le temps a été suspendu sans pour autant s’arrêter.
Jusqu’au 16 mars
Au Centre Materia et à la Maison Hamel-Bruneau
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