Giorgia Volpe : La poétique de la rêverie
Après avoir visité La Chambre de fabulation, une exposition de l’artiste Giorgia Volpe présentée à la Bande vidéo, vous ne verrez plus du tout l’art vidéo de la même façon.
C’est que l’univers dans lequel on pénètre est celui d’une virtuose de l’image en mouvement. Elle nous propose ici "une métaphore du voyage, qui nous amène à la rêverie" par le truchement de projections. Mais il n’est pas question de banales vidéos projetées sur un mur. Non. Il s’agit plutôt d’un parcours où chaque objet permet à cette artiste originaire du Brésil de "donner une matérialité à la vidéo, de changer le sens de la vidéo". Explications.
Quand on ouvre la porte du centre et qu’on jette un premier coup d’oeil, on ne voit que de vulgaires babioles déposées arbitrairement dans l’espace: une valise, un lutrin, un livre, un abat-jour et un récipient. Puis, on avance un peu plus. Et rapidement, on s’aperçoit que des images sont projetées sur ces objets. Bougent-elles? Manifestement oui. Sont-elles activées par quelque mécanisme que ce soit? Apparemment.
Quel est le sens de tout ça, vous direz-vous? C’est, vous raconterait l’artiste, une métaphore. "En fait, j’offre une perception de la réalité différente de celle à laquelle on est habitué. J’invite les gens à visiter l’intimité, l’imaginaire" que provoque la rencontre entre un objet et une vidéo. Bref, c’est effectivement une autre façon de percevoir la réalité que de la projeter sur un livre ouvert dont les pages se tournent dès lors sans le secours d’aucune main.
Jusqu’au 2 mars
À la Bande vidéo
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