Marc Garneau : Ma vie en polaroïds
Arts visuels

Marc Garneau : Ma vie en polaroïds

La Galerie Horace s’est transformée en un atelier bien étrange, celui de Marc Garneau.

Il est étonnant d’apprendre que malgré un parcours professionnel jalonné de succès et de reconnaissances, Marc Garneau effectue ces jours-ci à la Galerie Horace sa toute première résidence. Cet artiste peintre et graveur originaire de Thetford Mines semble la savourer pleinement: "Ça faisait quelques années que je voulais travailler ainsi, dans une galerie. Le fait d’être dans un lieu public et que les gens puissent venir voir ce que je fais, j’adore. L’endroit est devenu mon atelier. Il se passe des choses car tout est disponible. Au lieu de travailler sur des tableaux, je le fais sur des murs. J’ai le temps, mais du même coup, une limite de temps. Je me mets une certaine pression", avoue-t-il. Déjà, une visite de la galerie permet de constater que l’artiste a pris possession des lieux; les murs portent plusieurs cicatrices dues à ses expérimentations.

Le caractère éphémère des installations qu’il effectue dans la galerie ne le dérange aucunement car à son avis, cela fait partie du quotidien de l’artiste: "En arts, l’éphémère est constant. Lorsque je fais un tableau, il peut changer du tout au tout, et ce, à tout moment."

LES BOITES A SURPRISES

Pour ce projet intitulé Fragments d’atelier, Marc Garneau n’est pas arrivé les mains vides; il a apporté des boîtes remplies d’artefacts. "L’expo est liée au temps, au passage du temps. Je travaille avec des éléments antérieurs que j’intègre à l’ensemble." Il y a même le plancher de son véritable atelier qui se trouve accoté sur un des murs de la Galerie Horace. Plusieurs polaroïds qu’il a pris au fil des ans font également partie des installations: "C’est éphémère, un polaroïd; ça se passe là! À l’époque, c’est ce que j’aimais; t’avais un résultat tout de suite. Ici, dans la galerie, c’est un peu la même chose."

"J’aime aussi travailler avec des matériaux que je connais moins. Récemment, je me suis procuré plein de tapes bizarres; je vais intégrer ça à l’expo. Ma peinture a besoin de se nourrir d’autres expériences. Il m’est difficile de seulement dessiner et peindre. J’ai besoin de faire autre chose. Mon côté praticien fait en sorte que j’aime travailler avec mes mains. Il s’agit d’un exercice beaucoup plus pratique qu’intellectuel."

Ainsi, le parcours de Marc Garneau est ponctué de remises en question. D’ailleurs, une période fut caractérisée par l’utilisation du feu lors de la création des oeuvres. "Ça aurait très bien pu être le feu et le sang; techniquement, j’ai mis le sang de côté. Je voulais revenir à la base de tout. De plus en plus, c’est le 3-D qui m’intéresse. D’ailleurs, ce que je fais ici est un entre-deux; c’est du bas-relief. Il n’en manque pas gros pour que ce soit de la sculpture."

Le vernissage a lieu le samedi 9 février à 14h.

Jusqu’au 17 février
À la Galerie Horace
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