École d’art d’Ottawa. Parmi le fourmillement d’étudiants et les travaux séchant à l’entrée, la galerie regroupe les abstractions sur toile de deux artistes de la région, prometteurs et innovateurs dans leur pratique.

Un côté de la salle accueille les oeuvres de Mirana Zuger, récemment arrivée d’une résidence de quatre mois en Croatie. La bachelière de Concordia se plaît à inventer un langage pétillant de couleurs et de poésie, dans lequel mille et une formes dessinées animent des canevas recouverts de bord en bord. Ici, pas d’épaisseur texturée ni d’empâtements au couteau, tout se joue sur le premier plan. Des figures à l’allure organique se rapprochent fidèlement des traits de pinceau grossiers que pourrait exécuter un enfant, mais l’équilibre harmonieux des tableaux suggère plutôt une synergie efficace des composantes. Alors que les pourtours de certains tracés possèdent ces qualités évanescentes tant recherchées, et que les vert lime et rose fluo s’immiscent dans le cafouillis des pigments, le tissage méticuleux de ces éléments traduit avec brio une séduisante spontanéité.

Et pour sa part, Adam F. Davidson, artiste multimédia s’intéressant aussi à la vidéo et au son, propose une collection expérimentale réalisée depuis 2005. Basant son processus créatif sur les mots, tels des brouillons de textes, poésies et autres pensées écrites, il tente d’en extraire toute la résonance et l’ampleur picturales.

À ne pas manquer, Attention! Peinture fraîche est présenté jusqu’au 16 mars prochain.

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