Fiches n’chips : Artistes en devenir
L’exposition Fiches n’chips est l’occasion pour le public de Québec de découvrir les oeuvres d’étudiants et étudiantes de deuxième année à la maîtrise en arts visuels de l’Université Laval. Tour d’horizon.
Quand nous sommes arrivés dans la galerie, juste avant le vernissage, les étudiants s’affairaient encore à installer anxieusement les résultats de leur recherche artistique. On sentait par conséquent une certaine fébrilité parmi eux. Et ça se comprend, car ce n’est pas tous les jours qu’ils auront la chance de montrer au milieu artistique de Québec de quoi ils sont capables.
Comme chaque année en mars, la Galerie des arts visuels de l’Université Laval met son espace d’exposition à la disposition des finissants à la maîtrise. Ceux-ci appellent cette période et cet événement le Mars de la maîtrise. Et, conformément à la tradition, chacun exposera par la suite son travail individuellement. Une quinzaine d’expositions solos suivront donc cette exposition collective où les artistes de la relève présentent des installations, de la peinture, des vidéos, de la photographie et des techniques propres à leur domaine, comme la typographie.
Le visiteur qui ira faire un tour là-bas se sentira peut-être un peu désorienté devant le foisonnement des pièces. D’autant plus que le concept de l’édition 2008 consistait à piger au hasard une sorte de miniaffiche d’un temps révolu et à s’en inspirer, ce qui n’aide assurément pas à la cohésion du tout, surtout quand on doit mettre dans un même lieu les productions d’un ensemble déjà disparate.
Mais qu’à cela ne tienne, certains ont quand même réussi là où d’autres ont échoué. Par exemple, l’oeuvre figurative de Claudia Fournier, The End of Loneliness, représentant deux visages se regardant, est très prenante. Et que dire de l’une des jeunes artistes les plus prometteuses de ce parcours multiforme, Valérie Côté, si ce n’est qu’elle impressionne. Sa Structure de la fraise est une série de peintures qui explore l’infiniment petit et la surface particulière de ce fruit mythique. Autres exemples: le diptyque de Marie-Christine Mathieu, Mon voyage à Fort Lauderdale ou la madame en bikini, qui détonne du lot, ainsi que le collage de photocopies de Marianne Chevalier Bestioles, espèce de cadavre exquis visuel. Ou encore l’oeuvre de Geneviève Baril, De la fragmentation du tout, qui est très bien exécutée.
Bref, on passe un bon moment. Et on se dit, en sortant de la visite, qu’il y a du talent en arts visuels à Québec, et que ce talent saura être mis à profit par ceux-là mêmes qui en ont. Car, comme nous l’avons constaté, ils n’ont pas peur de choquer, d’émouvoir et de changer les choses en s’exposant. Tout n’est donc pas perdu dans ce monde en devenir.
Jusqu’au 23 mars
À la Galerie des arts visuels de l’Université Laval
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