Jusqu’au 23 août prochain, à l’Espace Odyssée, François Chalifour convie le spectateur à une expérience esthétique complexe issue de l’imaginaire. À travers une série de tableaux réalisés au cours des quelques dernières années, l’artiste expose des configurations inattendues de plans picturaux ainsi que des références marquées à la mythologie grecque.

Chaque proposition s’organise en plusieurs fragments: diptyque et triptyque, ou encore les fascinants dispositifs dont les composantes sont placées de façon à rappeler le mouvement tourbillonnant d’un labyrinthe.

Icare 1 semble conséquemment tenir en précaire équilibre sur le mur, alors que quatre canevas parfaitement rectangulaires se chevauchent en un parcours circulaire plutôt sinueux… Les huiles colorées, parsemées de poudre de bronze, sont rattachées l’une à l’autre grâce à une armature à peine perceptible (des toiles adroitement découpées et peintes en ton neutre), supportant toute la structure cyclique édifiée. La figuration des ouvrages est similairement désaxée, loin de suivre la précision perpendiculaire des cadres qui l’enveloppent. Le résultat est étonnamment inhabituel, plaçant l’observateur devant une situation empreinte d’ambiguïté, en plus d’arborer un thème résolument chimérique…

Et dans l’ensemble, les autres représentations ayant pour sujet principal Ariane, Dédale ou le Minotaure révèlent elles aussi des particularités énigmatiques, plongeant le visiteur dans un univers fabuleusement mythique. (K. Le Van)

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