Jean-Robert Drouillard, Marc-Antoine Côté et Ludovic Boney : Artistes en liberté
Arts visuels

Jean-Robert Drouillard, Marc-Antoine Côté et Ludovic Boney : Artistes en liberté

Jean-Robert Drouillard, Marc-Antoine Côté et Ludovic Boney viennent tout juste de terminer un projet sans prétention au centre MATERIA, sous le thème de la rencontre.

Notre premier contact avec l’exposition, nous l’avons avec son titre biscornu: "- Des territoires ferblantés. – Des quoi? – Des paysages matricés! – Ah! Des natures mortes?! – Oui, qui ne bougent pas…" Notre deuxième rapport avec ce premier événement de la Manif d’art 4, nous l’avons évidemment avec les oeuvres, qui se fondent dans l’espace. C’est que les trois jeunes artisans, tout droit sortis de la Maison des métiers d’art de Québec, voulaient créer un environnement où les visiteurs pourraient se promener librement autour des objets jonchant le sol et entre ceux accrochés aux murs de la galerie. Ils les ont donc placés sans ordre, intuitivement, pour que le public aille y chercher ce qu’il veut bien y trouver. Il n’y a donc pas de parcours à proprement parler, pas de chronologie, pas de début ni de fin, seulement un foisonnement de sculptures. Et pour cause, les trois hommes, membres fondateurs du Bloc 5, une coopérative d’artisans producteurs en arts visuels basée à Limoilou, sont tous des passionnés de la pratique sculpturale.

Vous verrez par conséquent des oeuvres monumentales, très bien exécutées, comme celles de Marc-Antoine Côté: Constat d’un nuage – un tableau mural de forme carrée et construit à partir de métaux -, Cassure d’une certaine épaisseur – un second tableau mural -, et J’ai l’oeil disco, espèce d’ovale multiforme placé en plein milieu de la salle. Il y a aussi les productions plus figuratives de Jean-Robert Drouillard, White Crow – un corbeau déguisé en poule -, Mon papa… – un petit garçon figé dans le temps -, Semaphore – Qu’est-ce que je dis? – le personnage bleu que vous pourrez voir de l’extérieur -, et Sémaphore -What Was It You Wanted?, un autre personnage, orangé, énigmatique. Et puis il y a le travail de Ludovic Boney, qu’on ne remarque pas nécessairement dès le début de la visite. C’est que, contrairement à ses deux collègues, il a fait un effort supplémentaire pour faire en sorte que sa participation s’intègre, par exemple, au plancher, comme C.B.A.A.C.B., une série de cylindres disposés à la manière d’une corde de bois.

Bref, ils ont tous apporté quelque chose qui leur est propre. Autrement dit, des matériaux utilisés jusqu’à la position des oeuvres, en passant par les couleurs choisies et les techniques originales employées, c’est à une rencontre éclectique, ludique et accessible que nous convie ce trio de Québec.

Jusqu’au 25 mai
Au centre MATERIA
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À voir si vous aimez /
La sculpture contemporaine, le Bloc 5 et les métiers d’art.